Vacances d’été : ils veulent être loin de tout et de tout le monde Illustration. ©Pixabay.
TÉMOIGNAGES. Les Français commencent à prévoir leurs vacances. Alors qu'elles vont devoir se faire en France, certains choisissent des destinations où ils seront seuls au monde, ou presque.
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Bleu, blanc, rouge. C’est de cette manière que Jean-Baptiste Lemoyne, secrétaire d'État en charge du tourisme, a qualifié les vacances d’été des Français pour l’année 2020. Avec la pandémie du coronavirus Covid-19, les prochaines vacances devraient être françaises pour de nombreuses personnes. Le flou persiste autour de la réouverture des frontières et le gouvernement a d’ores et déjà exclu des congés à plusieurs milliers de kilomètres. Une bonne nouvelle pour le tourisme français, qui doit se relever des deux mois du confinement - tombé pile sur les vacances de printemps - et se passer de touristes étrangers.

Vacances d’été : ceux qui veulent être au calme

Alors qu’il serait temps de réserver ses congés, certains Français préfèrent attendre les prochaines annonces du gouvernement, à la fin du mois de mai voire au début du mois de juin. Sera-t-on limité dans nos choix de destination ? Pourra-t-on changer de région comme on l’entend ? Des questions légitimes et qui n’ont pas encore leur réponse. D’autres vacanciers, prévoyants, ont d’ores et déjà réservé quelques jours par-ci, par-là, histoire de ne pas être pris de court. Pour beaucoup, une même question : n’y aura-t-il pas trop de monde ? Les plages seront-elles plus fréquentées que d’ordinaire ? Trouvera-t-on encore de la place dans les campings ?

Même s’ils n’ont rien réservé, certains prévoient déjà de prendre avant tout du temps pour eux et… Au calme, voire tout seul. François, 28 ans, n’est pas un solitaire de base mais, pour ces congés différents des autres, il aimerait bien partir quelque temps à la montagne, lui qui est plutôt un habitué de la Méditerranée en famille. "Je vais sans doute profiter de cet été pour réaliser une de mes envies, que j’ai depuis longtemps. Partir à la montagne, peut-être dans le Massif central, faire des photos de nuit", explique-t-il à Planet. Pas question pour autant de partir seul à l’aventure, il veut bien emmener avec lui un ou deux copains. Son programme ? Profiter de la nature la journée et faire des photos des étoiles la nuit. S’il n’a pas encore  réservé ses vacances, le maître mot sera "calme". "On en a besoin après cette période un peu compliquée", conclut-il. Il n’est pas le seul à vouloir s’éloigner un peu…

Vacances d’été : ceux qui ne veulent pas voir de touristes

Emmanuelle est dans la même optique de calme et de sérénité. Si elle ne se voit pas passer toutes ses vacances dans les montagnes - préférant de loin la Méditerranée – pas question pour autant de se rendre dans des destinations noires de monde. Cet été, elle aimerait donc se retrouver avec ses amis, dans une maison louée pour l’occasion, peut-être dans le sud de la France, "mais pas avec tous les touristes", tient-elle à préciser. Elle pense donc à s'éloigner de plusieurs dizaines de kilomètres de la côte. Un cadre rassurant pour ses amis et elle, qui leur permettrait également de rattraper tous ces moments ensemble qu’ils ont perdus pendant le confinement. Au programme : de longues promenades dans la nature, de la lecture et de belles soirées entre amis. Un programme qui pourrait bien être celui de nombreux Français, sauf pour ceux qui ne veulent pas partir de chez eux…

Vacances d’été : ceux qui veulent rester chez eux

Certains vont profiter de leurs congés chez eux. Une envie qui pourrait en étonner certains après deux mois de confinement, mais Harold assume. "J’irai sans doute passer quelques jours dans ma famille sur la côte atlantique, mais c’est tout", explique ce jeune actif, assurant que ce n’est pas une question "de peur", mais juste "d’état d’esprit". "Je vais en profiter pour me balader autour de chez moi, faire des circuits à vélo que je n’ai jamais eu le temps de faire, profiter des rues un peu plus calmes, en plus peut-être sans touriste !", ajoute-t-il auprès de Planet. Est-il sûr qu’il n’aura pas de regret ? "On verra à ce moment-là, mais je n’ai vraiment pas envie de me retrouver fliqué sur une plage si je ne bouge pas assez ou d'avoir à maintenir toutes les distances de sécurité avec mes voisins de serviette", conclut Harold, ajoutant : "Ça gâche un peu l’esprit des vacances non ?".