Le ministre de l’économie, Bruno Le Maire, souhaite rendre le bulletin de salaire plus “lisible” en réduisant le modèle actuel de “plus de cinquante lignes” à “une quinzaine de lignes”. Mais comment...
Marine Le Pen ne décolère pas depuis qu’elle s’est rendu compte que la plupart des partis politiques français ont officiellement été invités à rejoindre la marche républicaine organisée dimanche à Paris, sauf elle. Sur invitation de Manuel Valls ou François Hollande, plusieurs formations politiques vont en effet venir grossir les rangs des milliers de Français qui prévoient de manifester leur soutien à la liberté de la presse et leur révolte après l’attentat survenu mercredi à Charlie Hebdo. Le Parti socialiste, le Parti communiste français, Europe Écologie-Les Verts, le Mouvement républicain et citoyen, le Parti radical de gauche, le Parti de gauche, l'UMP, l'UDI et le MoDem doivent ainsi participer à l'événement.
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"C’est un vieux piège""J'attends que mon téléphone sonne pour que le Premier ministre invite évidemment la représentante d'un parti qui a fait 25 % aux dernières élections à se rendre à cette manifestation d'unité nationale", a déclaré Marine Le Pen. La participation de la présidente du parti d’extrême-droite à cet appel à l’union nationale est "envisagée" mais pas encore "décidée", a confié l’entourage du chef de l’Etat au Monde.
"Je ne demande pas à être intégrée à l’union nationale. L’union nationale, ce n’est pas un chantage où on peut venir à condition de la fermer", a-t-elle vivement déploré. "Je n’entends pas me soumettre à ce chantage. Il y a un dévoiement total du concept d’union nationale", a-t-elle également affirmé avant de prévenir : "Ils en assumeront les conséquences auprès des électeurs". Et Marine Le Pen d’estimer : "C’est une manœuvre politicienne minable (…) Si on ne m'invite pas, je ne vais pas m’imposer. C'est un vieux piège. Au moindre incident on dira que c'est de ma faute".
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"On ne doit pas faire une manifestation contraire à ses valeurs"Mais si l’exécutif tarde à faire connaître sa décision, certaines voix se sont d’ores et déjà élevées dans la classe politique à propos de la présence de Marine Le Pen au rassemblement de dimanche. "C'est une position unanime : il n'est pas acceptable que le Front national soit exclu pour une manifestation d'unité nationale. On ne pourrait pas comprendre que certains Français soient exclus, quelles que soient nos différences", a affirmé au Point Laurent Wauquiez, le secrétaire général de l’UMP. Selon lui, "Si c'est une manifestation d'unité nationale, elle est par définition ouverte à tous les Français. On ne pourrait pas comprendre qu'on exclue". Un avis que ne partage pas Eric Coquerel du Parti de Gauche : "C'est une manifestation en hommage aux valeurs de Charlie Hebdo, une certaine idée de la République. On ne doit pas faire une manifestation contraire à ses valeurs".
"Ce serait un changement important""L'union nationale auparavant était relativement simple à organiser entre grands partis, mais aujourd'hui il y a une force FN très positionnée sur islam-sécurité et dont l'intégration à l'union pose évidemment problème", a de son côté commenté Jérôme Sainte-Marie, le directeur général adjoint du CSA. Aussi, et toujours selon lui, "ce serait un changement important dans la vie politique française si le Front national était intégré à des manifestations de rue".