© AFP
Soupçonné du viol de la mère de Fiona, un Clermontois de 35 ans a été arrêté vendredi dernier à l'aéroport de Lyon Saint-Exupéry (Rhône). Près de neuf mois après la disparition de la fillette, les enquêteurs vont certainement entamer de nouvelles recherches de son corps.

© abacapress

Un homme de 35 ans, soupçonné du viol de la mère de Fiona, un an avant le meurtre de la fillette, a été interpellé vendredi soir à Lyon (Rhône), a-t-on appris lundi 27 janvier. Ce Clermontois, visé par un mandat d'arrêt international pour deux viols, a été arrêté à sa descente d'avion. Il était de retour d'Algérie où il s'était enfui pour échapper à la justice française.

L'hypothèse de la vengeance

Le 5 mai 2012, Cécile Bourgeon avait porté plainte pour viol et séquestration contre cet homme, connu de la justice pour des faits de violence et de trafic de stupéfiants. La police l'avait ensuite suspecté d'être à l'origine de l'enlèvement de Fiona, survenu en mai 2013, en guise de représailles au dépot de plainte.

L'hypothèse de la vengeance avait été retenue un temps avant les révélations de la mère. Durant quatre mois, Cécile Bourgeon et son compagnon Berkane Makhlouf avaient affirmé que Fiona avait été enlevée dans un parc de Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme). Puis la femme avait craqué et avoué que la fillette était morte sous les coups de son concubin et enterrée dans une forêt à une vingtaine de kilomètres de la ville. Le couple a donc été mis en examen et écroués pour "coups mortels aggravés".

"De nouvelles recherches seront menées"

Le corps de Fiona n'a toujours pas été retrouvé malgré d'intensives recherches des enquêteurs. Contacté par Le Point, Pierre Sennés, magistrat en charge de l'instruction, n'a pas exclu pas de retourner prochainement sur le terrain accompagné de la mère. "Nous faisons des reconnaissances aériennes en hélicoptère sur la base des détails que nous a fournis Cécile Bourgeon. Une fois que nous aurons identifié un ou plusieurs endroits qui peuvent correspondre à ces descriptions, de nouvelles recherches seront menées sur le terrain, avec eux", a-t-il assuré.