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Réputée pour son intransigeance et sa combativité, la benjamine du gouvernement a su s'imposer parmi les irremplaçables du gouvernement.

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Elle a 36 ans, est née à Beni Chiker (Maroc) et faisait déjà ses armes en 2007 pendant la campagne de Ségolène Royale dont elle était la (jeune) porte-parole. "Symbole parfait de la méritocratie à la Française" selon Libération, la nouvelle Ministre des Droits des femmes, de la Ville, de la Jeunesse et des Sports est la benjamine, avec Sylvia Pinel, de ce gouvernement restreint.

Son ascension fulgurante au sein de l’appareil socialiste ainsi que sa discipline comparable à celle d’un soldat lui ont permis de conserver sa place au gouvernement quand les poids lourds de la majorité (comme Moscovici ou Peillon) étaient eux remerciés.

Souvent décrite en "bosseuse", Najat Vallaud-Belkacem gravit une à une les marche du cursus honorum politique, exceptée l’ENA qu’elle rate à deux reprises. Jeune diplômée de Sciences-Po, elle se découvre assez rapidement une âme de militante.

Entrée très jeune en politique

Attachée parlementaire à 23 ans, elle prendra sa carte au PS suite au 21 avril 2002, quand Jean-Marie Le Pen est qualifié pour le second tour de la présidentielle. Un an plus tard, elle intègre le cabinet du Maire de Lyon Gérard Collomb et sera élue précocement au conseil général du Rhône l’année d’après. Elle a alors 27 ans. Ce premier mandat lui est toujours aussi cher comme on peut le voir sur son site. Elle rencontre alors Ségolène Royal quand la présidentielle se prépare, « Je veux me mettre à ton service. Utilise-moi comme tu veux » lui aurait ainsi lâché la jeune militante.

Elle y assume pleinement son rôle ce qui incitera Ségolène Royal à la rappeler en 2011 pour la primaire avant que François Hollande sollicite ses services pour la présidentielle de 2012. Propulsée porte-parole du gouvernement après la victoire, son sourire ne parvient à se déformer malgré la langue de bois imposée à longueurs de points presse par son poste.  

Nommée en même temps Ministre des droits des femmes, Najat Vallaud-Belkacem se montre combative et tient à marquer les esprits par son action. A son tableau de chasse, la loi sur harcèlement sexuel, la loi sur l’égalité homme femme ainsi que la bataille qu’elle a menée pour la pénalisation des clients des prostitués.

La pugnacité dont elle a fait preuve au moment de la loi sur le mariage pour tous semble alors correspondre aux aspirations de "combat" exprimées par l’exécutif.

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