Italie : la peine de prison de Silvio Berlusconi confirmée par la justice abacapress
La Cour de cassation a confirmé ce jeudi la peine de prison de Silvio Berlusconi dans l'affaire Mediaset. Condamné pour fraude fiscale, il est toutefois peu probable que l'ex-chef du gouvernement italien purge sa peine en raison de son âge.

© abacapressSilvio Berlusconi a vu ce jeudi sa peine de prison confirmée par la justice italienne. La Cour de cassation a en effet entériné la décision de la cour d’appel : l’ancien chef de gouvernement italien est donc condamné à un an de prison pour fraude fiscale dans l’affaire Mediaset. Condamné en première instance à cinq de réclusion et cinq ans d’interdiction d’exercer toute fonction publique, sa peine avait été confirmée en appel mais réduite à un an de prison en vertu d’une amnistie. Si elle a confirmé la peine de prison, la Cour de cassation a cependant décidé de renvoyer en appel l’interdiction d’exercer toute fonction publique pendant cinq ans.

Mis en cause dans plus de 20 procès

Silvio Berlusconi a aussitôt contesté cette sentence. « Cette condamnation est dénuée de tout fondement et me privera de ma liberté et de mes droits politiques » a-t-il estimé, indiquant qu’il allait « continuer à combattre, à faire de la politique, pour réaliser toutes les réformes nécessaires, au premier rang desquelles celle de la justice ». Mais à 76 ans,  le Cavaliere ne devrait pas aller en prison en raison de son âge. Il s’agit cependant de la première condamnation définitive à l’encontre de l’ancien président du Conseil italien. Mis en cause dans plus d’une vingtaine de procès, Silvio Berlusconi avait en effet toujours bénéficié, jusqu’ici, d’une prescription ou d’un acquittement.

Une affaire vieille de plus de 10 ans

Dans l’affaire Mediaset, qui remonte au début des années 2000, Silvio Berlusconi était accusé d’avoir soustrait au fisc italien pas moins de 7 millions d’euros. On lui reproche d’avoir, grâce à plusieurs sociétés off-shore dont il est propriétaire, artificiellement gonflé, au moment de les revendre à son groupe de presse Mediaset, le prix d’achat des droits de diffusion de nombreux films. Il a ainsi pu réduire le montant des bénéfices affichés par Mediaset, et donc payé moins d’impôts, en constituant des caisses noires à l’étranger.