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Selon Médiapart, l'ancien conseiller de Nicolas Sarkozy aurait lancé des poursuites contre le parti d'opposition pour des histoires de gros sous.

L’ancienne éminence grise de Nicolas Sarkozy, président de l’UMP, refait surface et entend régler ses comptes avec le parti de droite qui l’avait lâché au moment de la révélation des écoutes qu’il effectuait à l’insu de l’ancien chef de l’État.

Selon le site Médiapart (article payant), Patrick Buisson, estimant que l’UMP n’avait pas réglé toutes les prestations opérées par sa société Publiopinion, a engagé une procédure judiciaire à l’encontre du parti pour récupérer son dû.

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Il s’agirait de factures impayées remontant à 2013. Selon le site, une mise en demeure aurait été envoyée en 2014 à Jean-François Copé, alors président de l’UMP, sans que la situation ne se soit dénouée puisque quelques mois plus tard, Patrick Buisson poursuit l’UMP devant la justice.

Un marché de 32 000 euros par mois

Une information confirmée par Le Figaro qui a contacté Me Philippe Blanchetier, un des avocats de l’UMP. Selon le quotidien, le montant des factures atteindrait "plusieurs dizaines de milliers d’euros". De son côté, l’UMP estime que les factures n’ont pas à être réglées puisque les prestations n’auraient jamais été effectuées. Quoi qu’il en soit, l’affaire sera présentée devant la 4e chambre civile du tribunal de grande instance de Paris.

Conseiller entre 2006 et 2012 de Nicolas Sarkozy, alors président de la République, Patrick Buisson était en contrat avec le parti de droite. Celui-ci fournissait, via sa société Publiopinion, des sondages et des analyses d’opinion. Un marché qui lui aurait fait gagner près de 32 000 euros par mois avant que Jean-François Copé ne mette fin au contrat, au terme de l’année 2012. Une résiliation que Patrick Buisson aurait contestée, Jean-François Copé ayant mis fin seulement "verbalement" au contrat.

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