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La cour d'assises des Alpes-Maritimes juge actuellement Michel Lambin pour un homicide commis en 2002. Son ex-compagne, qui l'accuse de cannibalisme, a livré un témoignage terrifiant.

Les faits remontent à 2002. Michel Lambin est accusé d'avoir assassiné Robert Ludi, un gardien d'école. C'est le procès de cette affaire qui s'est ouvert le 4 décembre dernier à la cour d'assises des Alpes-Maritimes et dont le verdict devrait être rendu le 22 décembre prochain. L'accusé est également soupçonné d'une dizaine d'autres crimes, dont beaucoup sont maintenant prescrits. C'est son ex-compagne, Nicole Rossi, qui, à la barre, a donné sa version des faits.

Pendant près de 25 ans, elle a partagé la vié de celui qu'elle n'hésite pas à qualifier de "mal incarné". Face à la cour, elle a donc relaté tous les crimes qu'aurait commis son ex-mari, avec parfois beaucoup de détails. "Je sais que ça va paraître incroyable, mais il bouffait des morceaux de ses victimes, avec de l'ail et du persil, et il me disait que cela n'avait rien à voir avec la viande, que c'était d'une délicatesse", a-t-elle relaté, ainsi que le rapporte Le Figaro

Le tueur gardait toujours quelque chose de ses victimes

Nicole Rossi a ainsi évoqué l'assassinat du beau-frère de Michel Lambin, "dont la tête avait été tranchée avant d'être cuite à la cocotte minute". Il n'aurait pas non plus hésité à se débarrasser d'un complice, "parce qu'il pensait qu'il parlerait s'il était arrêté". Elle a également évoqué la disparition de Jean-Yves Guerrée, en 2004, pour laquelle Michel Lambin a été condamné à 18 ans de prison ferme. Sa victime avait été retrouvée sans les pieds. "Il gardait toujours quelque chose de ses victimes, si ce n'était pas la tête, c'était les pieds, et si c'était pas les pieds, c'était encore autre chose", a par ailleurs précisé Nicole Rossi à la barre. 

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Des accusations dont se défend Michel Lambin, assurant que son ex-compagne ment : "Toutes ces conneries qu'elle raconte, ça a commencé en 1982 quand elle a vu un crâne chez moi à Palaiseau, elle a commencé à dire que c'était une personne que j'avais tuée".

Nicole Rossi a fini par dénoncer son ex-compagnon en 2005 aux autorités, non sans une certaine crainte : "ce n'est pas un tueur à gages mais un tueur en série, un véritable sadique, il adore tuer. Ça lui procure de l'extase. S'il est relâché, c'est une bombe à retardement. Il m'a promis de revenir à Caussols pour me découper vivante".