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Dans une tribune publié aujourd'hui dans Le Point, Nicolas sarkozy livre un véritable plaidoyer pro-européen tout en proposant la refonte de Schengen et en s'attaquant à l'Europe des 28.

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La tribune est une forme d’expression qui semble convenir à Nicolas Sarkozy. Deux mois après celle publiée dansLe Figaro, l’ancien président de la République publie aujourd'hui un texte dans Le Point. Largement consacré aux élections européennes, l’ancien locataire de l’Elysée y appelle à revoir les règles communes de l’Union, notamment en matière d’immigration.  

"Il faut suspendre immédiatement Schengen I et le remplacer par un Schengen II auquel les pays membres ne pourraient adhérer qu'après avoir préalablement adopté une même politique d'immigration" annonce-t-il dans un contexte où le FN menace une victoire UMP le 25 mai.

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Nicolas Sarkozy défend dans ce texte le rôle de l’Europe dans la stabilisation du continent et met en garde les eurosceptiques. "V ouloir la destruction de l'Europe, c'est mettre en péril la paix sur le continent" prévient-il.     

L’ex-président plaide également pour "la création d'une grande zone économique franco-allemande, cohérente et stable, au cœur de la zone euro" louant ainsi le rôle moteur que la France doit jouer en partenariat avec l’Allemagne. Il prône également un détricotage des prérogatives de l'Union Européenne. "Il faut supprimer au moins la moitié des actuelles compétences communautaires, qui devront demain être assumées par les Etats nationaux" préconise-t-il en mettant en garde contre "l'absence de leadership [qui] met l'Europe en danger".

L'ancien président développe enfin les notions relatives aux "identités" européennes et françaises défendant notamment sur ce point Alain Finkielkraut. "Ce n'est pas un paradoxe que de plaider tout à la fois pour l'Europe et pour la défense de notre identité" annonce Nicolas Sarkozy tout déplorant les réactions qui ont suivi la nomination de l’intellectuel à l’Académie Française.