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Alors que plusieurs manifestations ont eu lieu la semaine dernière contre la loi sur le travail, le texte est en train d'être réécrit par l'exécutif pour satisfaire syndicats et patronat.

Depuis quelques jours, la fronde contre la Loi El Khomri, dite aussi Loi Travail, prend de l’ampleur. La semaine dernière, des centaines de milliers de manifestants sont descendus dans les rues pour protester contre le projet de loi qui réforme le Code du travail. Dans le même temps, une pétition hostile au projet de loi réunissait plus d’un million de signataires.

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Dans la rue, les manifestants étaient composés de lycéens, de syndicats, et de salariés de la fonction publique ou non (SNCF, RATP). Leurs griefs portaient entre autres sur les mesures suivantes : le temps de travail des apprentis mineurs qui serait étendu jusqu’à 10 heures par jour et 40 heures par semaine sans dérogation, le plafonnement des indemnités prud’homales pour licenciement abusif, la facilitation des licenciements, la durée maximale de travail de nuit augmentée… Autant de revendications consignées sur le site de la pétition contre la loi Travail.

Pour tenter de calmer les manifestants, le gouvernement a prévu de remodeler le texte en avançant plusieurs concessions comme surtaxer les CDD, ou revenir sur le temps de travail des apprentis.

Pour le patronat, "une loi imparfaite" mais qui a le "mérite d’innover"

En réaction, une pétition a été initiée par Dominique Reynié, candidat LR pour les régionales, pour soutenir la loi El Khomri. Soutenue par le syndicat patronal, le Medef, la pétition indique que la loi est "imparfaite, comme toutes, mais elle a l’immense mérite d’innover, de tenter, d’agir."

Ainsi, les entreprises voient d’un bon œil la possibilité de négocier à la carte le temps de travail avec leurs salariés, de licencier plus facilement, et encore de licencier à moindres frais grâce aux plafonnements des indemnités prud'hommales.

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