Pour être heureux au bureau, soyez médiocre !abacapress
Et si être l'employé du mois ne faisait pas le bonheur ? Une étude vient de montrer que les salariés les plus heureux au bureau étaient les salariés considérés comme « médiocres » par leur employeur.

© abacapressEt si se révéler médiocre dans son métier était la clé du bonheur au bureau ? C’est en tout cas ce que sous-entend une étude menée par Leadership IQ, un cabinet de conseil et recrutement américain. Menée sur 1 000 employés, cette étude a évalué l’attitude des salariés, préalablement classés par leur employeur dans les catégories « médiocre », « moyen » ou « bon » à l’issue de leur entretien annuel, sur une échelle de 1 à 7 face à des affirmations telles que « Je suis motivé pour me donner à 100% au travail », « Je recommanderais mon entreprise comme une excellente organisation où travailler », ou encore « Mon supérieur direct reconnait et félicite mon travail ».

Des employés moins stressés
Résultat de l’enquête : ce sont les salariés considérés comme mauvais qui se montrent le plus enthousiaste à l’égard de leur entreprise. Ils se révèlent également plus heureux et moins stressés que leurs collègues, considérés eux comme de bons éléments. « Les moins performants finissent souvent par s'occuper des tâches simples, parce que les managers ne leur en demandent pas beaucoup. Ils sont de ce fait moins soumis au stress et plus satisfaits de leur quotidien professionnel » explique Mark Murphy, P-DG de Leadership IQ, dans le Wall Street Journal.

Les mauvais sont plus souvent félicités
Se démener pour son travail serait-il finalement facteur d’insatisfaction ? Autre enseignement de cette étude, les managers ont tendance à féliciter plus souvent les mauvais éléments que les bons. Une attitude qui les conforte peut-être, certes, dans leur « médiocrité », mais qui a aussi l’avantage de les faire se sentir plus sûr d’eux au bureau et plus enclins à vanter leur entreprise. Quand aux bons salariés, stressés par leur volonté de toujours mieux faire, ils se sentiraient dévalorisés, ce qui ajouterait encore au stress dont ils sont victimes… Le mieux est l’ennemi du bien dit-on. Et si c’était vrai ?