Déconfinement : ce que préconise le conseil scientifiqueIllustrationAFP
Port du masque, déplacement entre régions, confinement pour les personnes âgées... Le Conseil scientifique a rendu ses conclusions. À quoi faut-il s'attendre ?
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Que va-t-il se passer après le 11 mai ? C’est la question que se posent les Français et à laquelle le gouvernement va tenter de répondre mardi 28 avril en présentant son plan pour la sortie de la crise sanitaire. Chargé d’aiguiller le gouvernement, le Conseil scientifique a rendu samedi 25 avril ses recommandations pour la levée du confinement dans deux semaines, rapporte 20 Minutes. Port du masque, ouverture des écoles, déplacements entre les régions… Les recommandations sont nombreuses mais que disent-elles dans le détail ? Tour d’horizon des points les plus importants.

Un "confinement strict et volontaire" pour les personnes à risque

C’était une des pistes du gouvernement : le déconfinement par tranches d’âge. L’idée était de maintenir confinées les personnes de plus de 65 ans et les patients fragiles, mais elle a finalement été abandonnée par le gouvernement. Le 17 avril, Emmanuel Macron a assuré ne pas vouloir de "discrimination" et en appelait donc "à la responsabilité individuelle". Dans son rapport, le Conseil scientifique préconise tout de même aux personnes de plus de 65 ans de "respecter un confinement strict et volontaire, qui les protège de risques de contamination". Cette directive s’adresse également aux personnes présentant des pathologies importantes comme de l’hypertension, du diabète ou une maladie coronarienne, précise 20 Minutes.

Fermeture des lieux accueillant du public

Le Conseil scientifique s’est également exprimé sur les grands rassemblements et, sans surprise, préconise de les interdire durant les deux mois qui suivent le déconfinement. Les experts évoquent "tous les lieux et événements" qui rassemblent "du public en nombre important, qu’il s’agisse de salles fermées ou de lieux en plein air". Ceci n’est pas une surprise car, lors de son allocution du 13 avril, Emmanuel Macron avait déjà souligné que ce type d’événements ne pourraient pas se tenir avant la mi-juillet. Alors que le gouvernement commence à communiquer sur le port du masque, qu'en dit le Conseil scientifique ?

Le port du masque doit être "systématique"

C’est une des grandes interrogations des Français car il bouleverse nos habitudes : le port du masque. Doit-il être obligatoire tout le temps ? Faudra-t-il le porter seulement dans les transports et les lieux publics ? Sur ce point, le Conseil scientifique tranche : le port du masque doit être "systématique" pendant les mois qui vont suivre la fin du confinement, explique 20 Minutes. Des "masques alternatifs de production industrielle ou artisanale anti-projection" doivent notamment être "disponibles pour l’ensemble de la population et distribués en priorité aux personnes en contact régulier avec le public", ajoutent les scientifiques. A charge également, pour les lieux qui accueillent du public, de fournir masques et gel hydroalcoolique à leurs clients et usagers. Le port du masque doit également être "obligatoire" pour les collégiens et les lycéens mais il est "impossible" en maternelle. Il devrait aussi être porté dans les transports en commun, qui pourraient être autorisés entre les régions. Explications.

Le déplacement entre les régions possible

Pourra-t-on se déplacer normalement à partir du 11 mai ? Le gouvernement pourrait choisir de limiter grandement les voyages entre les régions à la fin du déconfinement, mais le Conseil scientifique n’est pas du même avis. Les déplacements en transport en commun entre les régions pourraient être autorisés si, et seulement si, les gestes barrière et les mesures de distanciation sociale sont bien respectés par les usagers. Cité par 20 Minutes, le conseil scientifique évoque notamment un "étalement des horaires" des salariés, ajouté au maintien du télétravail. Par contre, pas question de se rendre à l’étranger jusqu’à l’été : les transports en commun internationaux sont, eux, déconseillés, afin de "réduire le risque de réintroduction du virus sur le territoire national".