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Alors que Thomas Thévenoud est de nouveau en odeur de sainteté au PS, retour sur tous ces hommes politiques qui sont tombés en disgrâce avant de renaître politiquement
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Thomas Thévenoud

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Ephémère secrétaire d'Etat en 2014, Thomas Thévenoud avait été démissionné de son poste après des retards de paiement dans ses impôts, et ce alors que l'affaire Cahuzac était encore dans toutes les têtes. A l'époque, il avait expliqué souffrir de "phobie administrative". Evincé du Parti socialiste après cette affaire, l'ancien secrétaire d'Etat avait récupéré son poste de député de Saône-et-Loire, au grand dam des socialistes et de l'opinion publique.

Mais le temps des déboires semble fini pour Thomas Thévenoud qui, selon Le Parisien, ne serait plus indésirable chez les socialistes. "Vendredi soir, le député a rencontré des militants de deux sections PS de sa circonscription à Taizé, la capitale de... l'œcuménisme. Dans les milieux socialistes, il se dit que Thévenoud, qui n'est plus encarté au PS, serait le seul à pouvoir conserver la circonscription à gauche en 2017", révèle le quotidien. Ainsi, l'état-major du PS songerait à ne placer aucun candidat socialiste face à lui pour lui faciliter la tâche lors des législatives en 2017.

Jean-François Copé

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En juin 2014, Jean-François Copé démissionne de la présidence de l'UMP alors que vient d'éclater l'affaire Bygmalion où son nom est cité. Un an et demi de cure médiatique et politique plus tard, l'ancien président du parti de droite revient en force sur la scène politique en publiant un livre, en faisant sa promotion dans les médias, et surtout, en obtenant de ne pas être mis en examen dans l'affaire Bygmalion qui avait précipité sa chute. Dans la foulée de ce retour en force, Jean-François Copé a annoncé dimanche sa candidature à la primaire des Républicains ; un cailloux de plus dans la chaussure de Nicolas Sarkozy...

Nicolas Sarkozy

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S'agissant de Nicolas Sarkozy à proprement parler, le président des Républicains a connu une récente traversée du désert sitôt sa défaite à l'élection présidentielle de 2012 face à François Hollande. Devenu conférencier de luxe en dehors de France, l'ancien chef de l'Etat reviendra sur la scène politique à la faveur de la crise à l'UMP faisant suite aux bisbilles entre François Fillon et Jean-François Copé et l'affaire Bygmalion. Devenu président du parti de droite, qu'il rebaptisera en "Les Républicains", Nicolas Sarkozy connaîtra différentes fortunes électorales avant de chuter petit à petit dans les sondages. Pour se relancer à nouveau, il publiera lui aussi un livre fin janvier 2016 dans lequel il revient sur tout ce qu'il n'a pas réussi lors de son mandat présidentiel. Pour savoir si son retour en politique a été un succès, Nicolas Sarkozy devra subir un examen de passage fin novembre avec la primaire qui déterminera le candidat de la droite pour la présidentielle de 2017. 

Lionel Jospin

Côté socialiste, on connaît aussi la difficulté de perdre une campagne présidentielle. Comme Nicolas Sarkozy, Lionel Jospin a juré de quitter la vie politique après sa défaite en 2002 face à Jacques Chirac et Jean-Marie Le Pen. Replié su son île de Ré, il attendra trois ans avant de refaire surface à la faveur d'un livre-bilan sorti en 2005, Le Monde comme je le vois.

En 2006, sentant son heure arrivée, Lionel Jospin déclare "être capable d'assumer la charge de chef de l'Etat" alors que le PS met en place une primaire pour désigner le candidat socialiste à la présidentielle l'année suivante. Mais Ségolène Royal finira par se déclarer candidate, lui volant au passage la première place dans les intentions de vote. Tout compte fait, Lionel Jospin renoncera à se présenter à la primaire. En 2012, le tout nouveau président François Hollande le nomme à la tête d'une commission sur la rénovation de la déontologie de la vie politique. Et en 2015, il intègre le Conseil constitutionnel à la place de Jacques Barrot.

Alain Juppé

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Rattrapé par l'affaire des emplois fictifs de la ville de Paris en 2004, Alain Juppé, alors maire de Bordeaux depuis 1995 et président de l'UMP depuis 2002, est condamné et doit abandonner tous ses mandats. Il choisit alors de s'exiler au Canada où il enseigne à l'ENAP (l'Ecole nationale d'administration publique) à Montéral, de 2005 à 2006. En 2006, il retourne à Bordeaux dont il redeviendra le premier édile suite à la démission de la majorité UMP-UDF du conseil municipal. En 2007, il entre au gouvernement de François Fillon, mais, battu aux législatives, décide de quitter son portefeuille. A la faveur d'un remaniement ministériel en 2010, il réintègrera le gouvernement devenant successivement ministre de la Défense puis des Affaires étrangères. A la suite de la défaite de Nicolas Sarkozy en 2012, il a annoncé sa candidatue à la primaire des Républicains dans l'espoir d'être le prochain candidat de la droite pour 2017.