AFP
Le groupe pharmaceutique Servier a annoncé, en novembre dernier, la suppression de 610 postes de visiteurs médicaux. Pour assurer leur défense, les salariés ont choisi un certain Thomas Hollande.

Un peu plus de 600 visiteurs médicaux du groupe pharmaceutique indépendant Servier vont être remerciés d’ici le second semestre 2016, après un plan social. Pour se défendre, les salariés ont demandé à Thomas Hollande de les représenter. Jeune avocat, spécialiste des conflits sociaux, il avait déjà défendu le commité d'entreprise des salariés de Mory Ducros, dont le plan social a finalement été annulé en décembre dernier.

Le plan du groupe Servier annonce très exactement la suppression de 610 postes sur un effectif total de 690 personnes - parmi lesquels une majorité écrasante de femmes. Un "projet difficile mais nécessaire pour sauvegarder la compétitivité" du groupe "dans un contexte de marché de plus en plus difficile", a justifié le président Olivier Laureau, cité dans un communiqué.

En effet, le laboratoire se dit confronté à un défi majeur : renouveler son portefeuille de produits, éviter une chute de ses résultats tout en trouvant les ressources nécessaires pour le domaine de la recherche et du développement.

A lire aussi-Mory Ducros : une grosse affaire pour maître Thomas Hollande

Déjà touché par l’affaire Médiator

Chargée de démarcher les médecins pour vendre leurs médicaments, cette profession a déjà perdu 9 700 emplois entre 2004 et 2015. Aujourd’hui, c’est au tour du laboratoire Servier France de s'attaquer à la profession.

Le groupe compte 4 934 salariés en France. Présent dans 140 pays, le laboratoire avait été mis en cause dans l'affaire du Mediator, médicament qu'il commercialisait. La cour d'appel de Paris a validé, la semaine dernière, les actes d'enquête menés dans ce dossier mais a repoussé la clôture des investigations et par là même, la perspective d'un procès.

Vidéo sur le même thème :  Mediator : 6 ans après le scandale, un jugement très attendu