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Selon les informations d'Europe 1, le bureau confédéral de la CGT compte bien pousser Thierry Lepaon à la démission en ne le soutenant pas lors de son audition ce vendredi.

Le numéro un de la CGT pourait commencer à faire ses cartons. Les dix membres du bureau confédéral de la CGT se réunissent ce vendredi pour écouter Thierry Lepaon sur les différentes affaires qui le visent. Ils doivent donner leur verdict dans la journée. Mais selon Europe 1, le bureau, qui est censé préparer la réunion de la commission exécutive de mardi prochain, aurait d'ores et déjà abandonné le secrétaire général.

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Thierry Lepaon, seul

Sur les dix membres du bureau confédéral, l’équivalent de l’exécutif chez le syndicat, une majorité souhaiterait voir Thierry Lepaon partir. Les derniers soutiens du patron de la CGT l’auraient quitté ces derniers jours. Selon la radio, ce désistement annoncerait celui, beaucoup plus important, de la commission exécutive. Si cette dernière, rassemblée mardi, ne soutenait pas Thierry Lepaon, celui-ci n’aurait pas d’autre choix que de démissionner.

Vers une fin de crise ?

L’état d’esprit du patron de la CGT reste pour l’instant la grande inconnue."Il serait préférable qu’il accepte la démission, à la fois pour lui et dans l’intérêt de l’organisation, pour mettre fin à la crise", a expliqué une source interne à l’AFP. Une fois que les décisions du bureau confédéral et de la commission exécutive seront actées, ce sera au comité confédéral national, le parlement de la CGT, de valider l'éventuelle démission de leur chef dans les semaines qui suivent.

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Le remplacement de Thierry Lepaon n'est pas d'actualité pour le moment, mais plusieurs noms circulent déjà dans les rangs de la centrale. Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT métallurgie, partirait en favori, semble savoir Europe 1. Par ailleurs, la piste de la direction temporaire collégiale serait aussi étudiée par la CGT.

La colère des militants

Thierry Lepaon se voit reprocher d’avoir fait rénover son logement et son bureau, pour plusieurs dizaines de milliers d'euros, aux frais du syndicat, ainsi que d’avoir perçu des indemnités de départ, d’un montant de 30 000 euros, lorsqu’il a quitté la CGT Basse-Normandie pour prendre la direction de la centrale. Le numéro un de la CGT a ainsi provoqué la colère et l’indignation des militants à l’instar de ce cadre dirigeant, contacté par l’AFP jeudi :"Là c’est très grave. On touche aux valeurs de la CGT, c’est inexplicable, incompréhensible, toute l’organisation demande une réponse forte".

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