Narbonne : deux adolescentes ont tenté de tuer la famille de l'une d'elles© AFP AFP
Stoppées à l'issue du premier coup, les deux adolescentes ont grièvement blessé un enfant de 6 ans. Elles projettaient d'éliminer toute la famille.

Comment peut-on préméditer une série d’homicides à 13 ans ? C’est cette question déroutante que le procureur de Narbonne David Charmatz a dû se poser en apprenant le drame. Deux collégiennes âgées de 13 ans prévoyaient en effet d’exécuter en règle la famille de l’une d’elles. Elles ont été stoppées après s’en être pris au demi-frère âgé de 6 ans. Selon le parquet de Narbonne, ce dernier est grièvement blessé à la tête.

Le procureur de la République reste stupéfait indiquant que c’est la première fois qu’il a affaire à une tentative de meurtre fomentée par deux adolescentes. Même effarement du côté des forces de l’ordre qui ne parviennent à expliquer le projet des jeunes filles. Ces dernières sont apparues détachées, comme si elles n’avaient pas conscience de la gravité des actes.

Les deux filles sont amies depuis une petite année et sont scolarisées au collège Jules Ferry à Narbonne. Elles auraient alors élaboré le projet de tuer les parents et le petit frère de l’une d’elles. Des SMS échangés ainsi qu’un texte écrit attestent de ce plan macabre.

Celles-ci sont passées à l’acte le 28 mars au domicile de celle qui voulait tuer sa famille. L’autre jeune fille aurait alors asséné un coup violent sur la nuque du jeune garçon à l’aide d’un couteau. Les jours de ce dernier ne sont néanmoins pas un danger même si la membrane du cerveau a été touchée. Le projet a pris fin dès l’issue du premier coup. Les parents, qui étaient présents dans la maison, ont tout de suite conduit l'enfant à l'hôpital.

Ces deux jeunes filles issues de la classe moyenne, présentaient depuis quelques temps un comportement inquiétant et des tendances dites "auto-agressives". Leur comportement aurait notamment interpellé le personnel du collège en raison des scarifications qu’elles affichaient. Elles ont, malgré leur jeune âge, été placées sous contrôle judiciaire. Des expertises psychiatriques devraient être demandées dans les prochaines semaines par le juge en charge du dossier.