Mardi 12 janvier, Alain Finkielkraut a été écarté de LCI après ses propos polémiques sur l'affaire Olivier Duhamel. Une éviction qu'il a vivement dénoncé et qualifiée d'"injuste" et d'une "incroyable goujaterie" dans Le Parisien.

Alain Finkielkraut n'interviendra plus sur LCI. La chaîne a annoncé ce mardi 12 janvier que la chaîne qui intervenait chaque lundi dans l’émission 24h Pujadas. En cause, ses propos polémiques de la veille sur l'inceste supposé d'Olivier Duhamel sur son beau-fils "Victor" Kouchner, alors âgé de 14 ans. Après les accusations de Camille Kouchner d'abus sexuels sur son frère jumeau, le philosophe avait posé la question d'un possible consentement du jeune homme, suscitant l'indignation générale, autant de la part des internautes et téléspectateurs que des personnalités politiques.

"Quand on essaye de savoir s’il y a eu consentement ou une forme de réciprocité, on vous tombe immédiatement dessus", avait expliqué le philosophe. David Pujadas lui avait alors rappelé que c'était normal compte tenu du fait que l'on parlait d'un "enfant de 14 ans" à l'époque.

"Et alors ? D’abord, on parle d’un adolescent, c’est pas la même chose. À chaque fois que vous voulez faire une distinction, ça apparaît comme une absolution. À chaque fois que vous recherchez la spécificité, on vous accuse à peu près de complicité de crime", avait rétorqué Alain Finkielkraut.

"LCI me bâillonne, je suis sous le choc"

Le Parisien révèle que c'est Fabien Namias, directeur général délégué de la chaîne, qui a annoncé par téléphone son éviction au philosophe ce mardi 12 janvier dans l'après-midi. Une éviction que le principal intéressé qualifie d"injuste" et d"une incroyable goujaterie". "LCI me bâillonne. Je suis sous le choc. On ne vire pas les gens pour ça", s'est insurgé Alain Finkielkraut dans les colonnes du quotidien.

Le philosophe estime n'avoir à "aucun moment" été "complaisant avec Olivier Duhamel". "J'essayais juste d'avoir une pensée subtile. Et je ne changerais rien aujourd'hui. Nous vivons dans un monde de délire collectif et j'en suis la victime", conclut-il.