Mort de Steve à Nantes : son téléphone pourrait faire basculer l’enquêteIllustrationIstock
Un nouvel élément concernant la mort de Steve Maia Caniço pourrait faire avancer le dossier. Son téléphone portable permettrait d'éclaircir les circonstances de son décès.

Le mobile de Steve Caniço émettait un signal au moment de l'intervention policière pendant la Fête de la musique à Nantes. Ce sont des sources proches de l'enquête qui ont mentionné cette nouvelle information à l'AFP ce mardi 10 septembre 2019. Cette découverte de la police judiciaire nantaise pourrait faire avancer l'enquête concernant le contexte du décés de l'homme de 24 ans, rapporte Le Point

Pourtant, l'IGPN (inspection générale de la police nationale) avait uniquement fait mention d'un SMS envoyé par la victime une heure avant l'arrivée des forces de l'ordre sur les quais de la Loire. En juillet, la "police des polices" avait mentionné que le téléphone de l'animateur périscolaire avait -via l'envoi d'un SMS- déclenché "un relais téléphonique à 3h16". 

D'ailleurs, c'est cet élément qui avait permis au Premier ministre Edouard Philippe de conclure "qu'aucun lien" n'avait pu être établi entre la disparition de l'homme et l'utilisation de gaz lacrymogène (et de lanceurs de balles de défense) dont avaient fait usage les agents le soir du drame.

Le dernier bornage a été relevé à 4h43 sur le Quai Wilson 

Selon les information du Canard Enchaîné, le dernier bornage a été relevé à 4h33 sur le Quai Wilson. "Le vrai problème c'est que personne n'a vu Steve à ce moment là", indique l'une des sources proche du dossier, en concluant : "On ne sait pas où ni comment il est tombé".

Contactée par l'AFP, l'avocate de la famille Caniço a expliqué que cette découverte confortait ses convictions : "Je ne peux pas communiquer sur l'instruction en cours mais je rappelle que je dis depuis fin juillet que la chute de Steve dans la Loire est concomitante de l'intervention policière", dit-elle dans les colonnes du journal. 

Me Cécilia de Oliveira a aussi critiqué le discours du Premier ministre qui était "beaucoup trop rapide sur un rapport qui (lui) apparaissait d'une qualité extrêmement médiocre".