© NASA/JPL-Caltech/MSSS
Curiosity s'use. Un an et demi après le début de sa mission, la sonde accuse de sérieux dommage au niveau de ses roues. Des dégâts susceptibles de compromettre sa mission. 

Et si Curiosity avait été trop curieux ? C’est la question que semble soulever l’état de son fuselage, et plus particulièrement de ses roues. Le niveau d’usure serait alarmant au point de remettre en question le déroulement de sa mission. Pourtant conçus pour résister aux tourments du temps et des chocs en tous genres, ces six cylindres d’aluminium, un an et demi après le lancement de la sonde en août 2012, s’avèrent tenir difficilement la cadence.

Entre déchirures, trous, déformations, les jambes de notre explorateur métallique s’avèrent rencontrer bien des difficultés à supporter ses quelques 900 kilos de matériel. En cause : la composition du sol martien, qui s’avère bien plus agressif que prévu, composé d’une multitude de sédiments abrasifs et de roches très coupantes. A fortiori dans la zone où se situe actuellement la sonde, aux environs du cratère de Gale, dont les roches sont les vestiges d’une intense activité volcanique.

Dilemme martien

L’état de dégradation des roues est déjà si avancé que les ingénieurs de la Nasa pilotant Curiosity vont au devant d’un dilemme. Une décision qui pourrait s’avérer décisive pour la pérennité de la mission, devant se poursuivre par une virée vers le Mont Sharp, avec une escale au point KMS-9, où sera réalisé un nouveau forage. Le problème ? L’itinéraire jusque là établi emprunte un chemin bien trop accidenté pour que le robot ne s’y aventure sans y risquer son fonctionnement.

D’où la nécessité pour les ingénieurs d’évaluer la validité d’autres chemins. Un autre passage est envisagé. Seulement, ce dernier, passant par la plaine sablonneuse du Dingo Gap, risquerait de voir Curiosity s’enliser, mettant un terme définitif à sa folle épopée. Des tests seront ainsi prochainement réalisés afin de déterminer la meilleure option. Dans le même temps, les techniciens tentent d’élaborer de nouvelles techniques de conduite. Ainsi, la sonde pourrait très probablement continuer sa course en marche arrière. L’idée d’économiser les six roues en n’en utilisant que quatre à la fois est également à l’étude.

Jusqu’à présent, Curiosity, depuis son arrivée sur le sol martien, n’a parcouru qu’une distance de 5km. De quoi donner une idée de l’abrasivité du sol en vue d’une exploration humaine.

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