IllustrationIstock
Une terrible menace pèse sur les Français les plus aisés. Ministres et parlementaires foisonnent d'idées pour les imposer davantage et redistribuer la richesse.
Sommaire

Les lourdes propositions de la majorité pour taxer les riches : la note pourrait être très salée

Les contribuables les plus aisés ne ressortiront pas indemnes des deux mois de grand débat national. L’appétence des Français pour taxer les riches arrive d’ailleurs en tête des contributions sur la plateforme en ligne, avec plus de 141 000 commentaires, devant l’écologie (111 000), rapporte Le Figaro.

Face à la colère persistante des Gilets Jaunes sur le sujet, les politiques se sont eux aussi penchés sur la question, pour rétablir une justice fiscale.

Au cours de la "conférence nationale thématique" sur la fiscalité et les dépenses publiques qui se déroulait au ministère des Finances ce mercredi 13 mars, les propositions ont fusé. Groupes d'intérêt, partenaires sociaux et ONG ont ainsi débattu.

Les lourdes propositions de la majorité pour taxer les riches : prendre aux riches pour redonner aux plus modestes

En vue de redistribuer la richesse, la CFDT plaide pour un impôt sur le revenu plus progressif. Pour ce faire, une nouvelle tranche marginale serait créée, au-dessus de celle existante de 45 %.

Le Secours catholique émet quant à lui l’idée d'une super TVA à 33 % sur les produits de luxe.La majorité est également très inspirée. Déjà en février dernier, le ministre de l'Action et des Comptes publics, Gérald Darmanin, soumettait d'amputer d'un milliard d'euros les niches fiscales des plus aisés.

Même s’ils ne semblent pas faire l’unanimité, François Jolivet et Jean-François Cesarini ont aussi très tôt été en faveur du rétablissement de l'ISF, si ses anciens assujettis ne réinvestissent pas les gains tirés de la réforme dans l'économie.

La proposition "d'impôt sur la fortune héritée", d’Éric Alauzet et Philippe Chassaing, deux élus de la commission des finances, a toutefois remporté un certain succès auprès du parti présidentiel.

Les lourdes propositions de la majorité pour taxer les riches : les libéraux LREM s’y mettent aussi

Les discussions autour de la succession vont également bon train. Amélie de Montchalin, vice-présidente du groupe LREM et députée de l'Essonne préfère en effet "taxer la succession que ce qui produit de l'emploi", note Le Figaro. "Nous proposons que la suppression complète de la taxe d'habitation soit financée en partie par la hausse de l'IFI sur les très importants patrimoines immobiliers."

Même Bruno Le Maire, ministre de l'Économie venu de la droite, n’excluait pas début février de t axer davantage les grosses plus-values immobilières : "C'est une piste de travail, du moment qu'on parle bien des résidences principales à un niveau très élevé."

Mais si Edouard a souligné avoir "bien compris que les Français voulaient moins d'impôts" lors d'un débat à Saint-Germain-lès-Corbeil en Essonne le 8 mars dernier, il repousse toutefois l’idée d'un "grand soir fiscal".

Si rien de concret n’a encore été décidé, les plus aisés doivent s’attendre à être davantage ponctionnés. Une menace qui inquiète d’ailleurs le patronat.