Le gouvernement souhaite mettre en place une nouvelle baisse de la fiscalité. Pour autant, elle ne devrait pas profiter aux Françaises et aux Français comme celle annoncée en 2019. Explications.

Il aime leur "vélocité" ainsi que leur "esprit d'entreprise". Le chef de l'Etat a récemment loué la qualité des ETI,  ces entreprises dites "de taille intermédiaire", dont il recevait 500 des dirigeants le 21 janvier 2020. Et, selon lui, la France souffre de ne pas avoir suffisamment mis l'accent sur ces acteurs économiques très particuliers.

C'est pourquoi le président de la République devrait acter une nouvelle baisse des impôts dont s'acquittent ces entreprises, rapporte Le Monde (article abonné). D'après le quotidien du soir, cette baisse de la fiscalité devrait même faire partie de son "pacte productif".

Si la baisse d'impôts envisagée par Emmanuel Macron se concrétise, elle ne serait pas la première à l'attention des entreprises. Il a notamment fait valoir de précédent allègement fiscaux (ISF, flat tax) qui auraient permi des résultats économiques et amélioré la situation des sociétés, mais il ne faut pas non plus oublier les autres baisses d'impôts (ici, de production) promises, comme c'était le cas en octobre 2019, rappelle Ouest-France. A l'époque, le président vantait d'ailleurs le droit à l'erreur des entrepreneurs.

Cette fois, pas de promesse, assure le quotidien Les Echos. "L'argent public est rare donc il faut choisir les batailles et les trajectoires", expliquait le locataire de l'Elysée, avant d'insister : "Je ne veux pas prendre un engagement de baisse d'impôts sans baisse de dépenses assumée par tout le monde".

Dans le rétroviseur du gouvernement, la C3S (contribution sociale de solidarité des sociétés) et la CVAE (cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises), que critiquent régulièrement les milieux patronaux. Si elle se fait, la diminution n'interviendrait pas avant 2021, affirme La Tribune.

Emmanuel Macron préfère-t-il les entreprises ?

C'est à cette occasion qu'Emmanuel Macron a aussi fait savoir qu'il n'est pas le "président des riches". Et lui de rappeler que "on ne peut pas avoir une politique sociale si on n'a pas une politique productive".

"Je veux bien me faire appeler le président des riches, je ne le suis pas et je ne suis pas le défenseur de qui que ce soit", a-t-il encore expliqué, déclarant être le défenseur "de l'intérêt général et d'une ambition" qu'il voudrait "pour notre pays".

Avant de décider cette potentielle baisse d'impôts, l'exécutif avait cependant accordé une importe ristourne à 17 millions de contribuables, comme le rappelle RTL.