Payer pour ne pas accueillir de réfugiés, c’est possible ©AFP (illustration)AFP
Les habitants d'un village suisse ont décidé de payer une amende de plusieurs centaines de milliers d'euros pour ne pas accueillir de réfugiés. 

Le village suisse Oberwil-Lieli  a fait le choix de payer une amende de 290 000 francs suisses (270 000 euros) pour ne pas accueillir de réfugiés, a révélé Le Matin. 

En mars 2015, la Suisse s’est engagée à contribuer à la répartition géographique des demandeurs d’asile en collaboration avec l’Union Européenne. Le conseil fédéral a décidé d’accueillir 3 000 réfugiés syriens en trois ans.

Le 1 er mai, les habitants de la commune de Oberwil-Lieli  ont été amenés à voter contre la venue de 10 réfugiés dans un référendum. Ce refus l’a emporté à une courte majorité de 52%.

Avec 300 millionnaires, ce village est un des plus riches du canton. Le maire d’extrême droite souhaite préserver la tranquillité de cette commune dont le taux de criminalité est à 0%. Il préfère donc refuser l’accueil de migrants qu’il assimile à la violence et aux agressions.

A lire aussi : Pourquoi les pays d’Europe centrale refusent-ils d’accueillir des réfugiés ?

Ce refus n'est pas partagé par tous les habitants 

Pourtant ce refus n’est pas partagé par tous les habitants de la commune. Certains se montrent plutôt embarrassés par cette décision. "Le maire a détruit la réputation du village. Beaucoup de personnes n'osent pas dire ce qu'elles ont voté. Il a vraiment réussi à partager le village en deux et à détruire quelque chose", a déclaré une habitante à France-Info.

En Suisse, 36 autres communes n’ont pas encore accuillie leurs réfugiés. Ce retard serait causé par les délais de la construction des lieux d'hébergement. Ces villes devront payer un montant forfétaire de 110 francs par jour et par personne qui ne vient pas . 

Même si la commune d'Oberwil-Lieli a r efusé d'accueillir 10 réfugiés, le conseil municipal a cependant essayé de trouver d'autres solutions afin que les demandeurs d'asile puissent être pris en charge. Il devra faire des propositions lors de la prochaine assemblée à l'automne.