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Marine Le Pen a tenu un discours qui se voulait rassembleur jeudi soir, en soulignant que le projet de "priorité nationale" de son parti ne se limitait "pas aux blancs".


A quelques mois des élections municipales, Marine Le Pen semble vouloir cultiver un discours rassembleur. Invitée jeudi soir sur le plateau de David Pujadas dans l’émission Des paroles et des actes, la présidente du Front National a en effet souligné que son projet présidentiel de "priorité nationale" pour 2012 concernait l’emploi ou le logement et surtout, qu’il était censé donner un "avantage" aux Français. Forte de pouvoir répondre aux attaques de Bruno Le Maire qui l’a accusée d’avoir été "complice" de l’élection de François Hollande en mai dernier, Marine Le Pen a insisté sur le fait que ce projet ne visait pas uniquement les "Français de souche" mais l’ensemble de la population née sur le territoire. "La priorité nationale est un avantage donné en matière d'emploi ou de logement aux Français. Pas aux blancs, pas aux Français de souche" mais "à ceux qui ont la nationalité française, quelle que soit leur origine, quelle que soit leur religion", a ainsi déclaré la présidente du FN avant d’ajouter : "Maintenant les choses sont dites".

La "priorité nationale" de Marine Le Pen est le nom donné au concept de "préférence nationale" que défendait autrefois son père. De nombreux constitutionnalistes considèrent que ce principe est contraire à celui d’égalité des citoyens.

"Tout ce qu’on vous a raconté sur le FN (…) c’est du bidon"
Celle qui briguait l’Elysée en 2012 a poursuivi en expliquant : "Tout ce qu'on vous a raconté sur le FN, qui exclut, qui divise, qui discrimine, tout ça c'est du bidon". Une déclaration censée mettre fin à la polémique née  après que Jean- Marie Le Pen ait traité par le passé un opposant de « pédé ». Marine Le Pen a également profité de son intervention sur France 2 pour indiquer que les candidats du FN aux municipales de 2014 s’attacheraient à défendre "l'arrêt des augmentations des dépenses des communes, qui ont augmenté pour un certain nombre d'entre elles de manière absolument délirante", "l'arrêt des subventions aux associations communautaristes ou qui ne respectent pas la laïcité", mais aussi "la sécurité, et notamment la réflexion sur les polices municipales".