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En Crimée, une députée pense que de vraies larmes coulent sur le visage de l'empereur exposé dans  la ville de Simféropol. Un "miracle" qui attire de nombreux pèlerins.

Miracle ou trucage ? Pour la députée russe, Natalia Poklonskaya, c’est un événement miraculeux. La jeune femme est en effet persuadée que le buste de bronze de Nicolas II, ancien empereur de Russie, pleure réellement, comme le rapporte Le Figaro. "Il s'agit bien d'un miracle que personne, pas même les scientifiques, ne pourra expliquer", a-t-elle raconté sur la chaîne de télévision Tsargrad.

Le diocèse de Crimée a mis en place une commission de plusieurs prêtres pour évaluer s’il s’agit ou non d’un miracle. La jeune femme, ancienne procureure générale de Crimée, aurait également essayé d'impliquer les autorités judiciaires de la région pour trancher. Le buste de l'empereur assassiné à la suite de la Révolution de 1917 a été installé en 2016, après l'annexion de la province par la Russie, dans un jardin public jouxtant le parquet judiciaire régional dans la capitale de Crimée, Simféropol.

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Les larmes sont la manifestation de la présence divine

Le phénomène des statues en larmes est assez répandu dans les croyances chrétiennes. Dans l'Eglise orthodoxe russe, il est la manifestation de la présence divine, incarnée par l'icône qui pleure, d'où sa qualification de miracle. Ce phénomène surnaturel a lieu exactement cent ans après la Révolution russe qui marqua la fin du tsarisme et la fin de la lignée des Romanov. Une coïncidence qui n'est pas anodine pour la députée. "L'empereur nous aide. Lui et sa famille sont morts pour que nous fassions de la Russie une nation grande et prospère. Nous devons les imiter", a justifié Natalia Poklonskaya.

Depuis l'annonce du possible miracle, les pèlerins se pressent pour embrasser la statue. Mardi, la commission a cependant rendu un rapport pessimiste : il ne s’agirait pas d’un miracle. Mais elle a recommandé au père Alexeï, responsable de la chapelle située à proximité du buste de l’empereur, de "continuer la surveillance et dans le cas de l'apparition de traces, d'informer immédiatement l'archiprêtre et la commission". Rien n’est donc perdu.

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