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La présidente du Front National est elle aussi visée par une affaire d'emplois présumés fictifs. Marine Le Pen doit même commencer à rembourser au Parlement européen près de 300 000 euros dès ce mardi. 

Alors que François Fillon est au cœur d’une affaire d’emploi présumé fictif portant sur le rôle d’attachée parlementaire de son épouse, Marine Le Pen est elle aussi visée par une enquête similaire. La présidente du Front National est en effet soupçonnée d’avoir rémunéré deux collaborateurs avec son enveloppe d’eurodéputée et ce, alors qu’aucun d’entre eux ne travaillait au Parlement européen. En tout pour les deux dossiers, elle doit ainsi rembourser 340 000 euros à l’institution européenne, dont un peu moins de 300 000 qu’elle doit commencer à rendre dès ce mardi dans le cadre du premier dossier.

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Deux dossiers dans le viseur du Parlement

Ce dernier concerne Catherine Griset. Rémunérée entre 2010 et 2016 en tant qu’assistante accréditée au Parlement européen, elle ne travaillait pourtant pas dans les locaux de l’institution mais au siège du Front national. Là, à Nanterre dans les Hauts-de-Seine, elle aurait même exercé une "activité reconnue", estime le Parlement. "En d’autres termes, la présidente aurait bénéficié de fonds européens pour un emploi local en France, écrit BFM TV. Ce qui est contraire au règlement du Parlement".

L’autre dossier concerne Thierry Légier, un autre assistant de Marine Le Pen rémunéré en 2011 en tant que garde du corps de la présidente du FN et ce, pour un "montant de plus de 41 500 euros", note encore BFM TV qui précise que "dans ce cas-ci, le recouvrement devrait commencer à une date ultérieure car la lette du Parlement a été envoyée mi-janvier".

Autant de dossiers qui, selon l’avocat de Marine Le Pen, sont là pour "gêner (son) action au Parlement européen". "Comment peut-on séparer le travail d'assistant d'un député européen et ses activités auprès de la présidente d'un grand parti politique? Les questions européennes et les questions sociétales françaises comme les flux migratoires ou l'espace Schengen sont intimement liées", avait fait valoir Me Marcel Ceccaldi fin octobre dernier.

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