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En baisse dans les sondages, le Premier ministre pourrait payer aux yeux de l'opinion le fait d'être devenu trop "hollandais".

Dans un article paru jeudi dans Challenges, le journaliste François Bazin apporte son explication à la baisse de popularité de Manuel Valls dans les sondages, notamment dans celui de l’institut IPSOS où le Premier ministre chute en septembre de huit points.

Une chute qui intervient alors que le journaliste remarque "que d’un simple point de vue technique, la rentrée 2015 est la plus réussie depuis l’arrivée au pouvoir de François Hollande." "Il paye plus que Hollande qui a déjà entamé, de longue date, son capital de confiance. Mais que paye-t-il vraiment ?", se demande alors l’éditorialiste.

"Une sorte de doublure du président"

Selon ce dernier, Manuel Valls paie sa "hollandisation". "Quand il remet en place [Emmanuel] Macron sur la question des 35 heures, il quitte son habit de grand réformateur, un tantinet transgressif, pour enfiler non pas celui de l'homme d'ordre mais [celui] de l'équilibriste, façon hollandaise, soucieux de synthèse et rétif devant tout ce qui pourrait troubler les vieilles habitudes de son camp.", explique-t-il.

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François Bazin met ensuite en garde le Premier ministre sur cette fidélité absolue à François Hollande au risque de se "transformer progressivement en une sorte de doublure du président." Et de se demander : "Valls a-t-il quelque chose à gagner en restant, jusqu'à la prochaine présidentielle, ce fusible dont on sent bien qu'il peut fondre à tout instant ?"

"Si nous avons échoué, Valls ne peut pas gagner"

Cette analyse du journaliste vient en tout cas corroborer cette phrase du président de la République inscrite dans le livre Le stage est fini, où François Hollande disait à l’auteur : "Si nous avons échoué, Valls ne peut pas gagner. L’idée qu’on peut gagner en ayant échoué, ce n’est pas possible." De quoi torpiller pour de bon toute velléité présidentielle de Manuel Valls…

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