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Anne Sinclair est revenue hier sur l'affaire qui a fait tomber l'ancien patron du FMI évoquant un comportement "sot" et "stupide" de la part de Dominique Strauss-Kahn.

Pour la première depuis trois ans, Anne Sinclair est revenue sur l’affaire du Sofitel. Au terme d’un reportage fleuve "Un jour, un destin" diffusé mardi soir sur France 2 et consacré à sa vie, l’actuelle directrice du Huffington Post a été interviewée par Laurent Romejko sur le scandale qui a fait tomber son ex-mari, Dominique Strauss-Kahn.

"Moment de cauchemar"

Interrogée sur les accusations de viol qui pèsent sur l’ancien directeur du FMI, Anne Sinclair soutient : "Je n'y ai pas cru, je ne le crois pas et je sais que ce n'est pas le cas". Elle évoque pour cette période un "moment de cauchemar" ainsi que le caractère irréel de cette situation particulièrement violente : " Tout a été violent, y compris les réactions de la presse. Il y a eu 150.000 Une de journaux dans le monde sur le sujet. Il y a beaucoup de journalistes qui m'ont étonnée par leur impudeur, leur façon de se délecter de commentaires psychologiques, de détails scabreux" confie-t-elle encore.

"Stupide"

Invitée à donner son avis sur sa version des choses, l’ex-femme de Dominique Strauss-Kahn ne s’étale pas mais juge que ce dernier a "eu un comportement sot, stupide, incohérent. Un comportement qu'il a pu avoir alors qu'il était à la veille d'une élection. Je pense que c'est infantile, que ce n'est pas à la hauteur, ni de l'homme que je croyais qu'il était, ni du destin qu'il ambitionnait".

Sur la question d'un éventuel complot qui aurait touché celui qui était alors le favori pour la présidentielle, elle conserve le sentiment d'une certaine absence de neutralité de la part des autorités françaises tout en maintenant qu’il n’y a pas eu de conspiration derrière l’affaire, "je ne veux pas rentrer là-dedans" s’est-elle défendue.

Sur les ambitions que lui prêtait la presse à l’égard d’un destin de première dame, elle a soutenu n’avoir jamais eu envie de cela évoquant un "job épouvantable" qui l’aurait conduit à "arroser les pots de fleurs".