VIDEO C’est quoi la ricine, cette bombe biologique qui menace la France ?(Illustration)Istock
Ce 20 juin, un attentat à la "bombe biologique" à base de ricine a été déjoué en Allemagne. Le 11 mai dernier, deux ressortissants égyptiens préparaient le même attentat en France avant d'être arrêtés à Paris. 

Attentat à la bombe biologique : la ricine, un poison mortel

Attentats déjoués. Ce 20 juin, les forces de l’ord re allemandes ont déclaré avoir déjoué un attentat à la "bombe biologique" à base de ricine, un poison ultra puissant et mortel. Le suspect, un homme d'origine tunisienne, a été arrêté la semaine dernière à Cologne. En mai, c'est la France qui étaient visée par une attaque de même sorte. Gérard Collomb avait confirmé l'interpellation de deux ressortissants d’origine égyptienne qui s'apprêtaient à commettre un attentat, avec soit de l'explosif soit à la ricine.

Il s'agit d'une toxine contenue dans les fèves de ricin, une plante cultivée en Inde, Chine et au Brésil. Elle peut être mortelle en cas d’ingestion, d’injection, ou dans le cas d’une bombe biologique, d’inhalation. Comme l’a souligné l’Université de Limoges, la ricine est 12 000 fois plus puissante et toxique que le venin de crotale et 6 000 fois plus que le cyanure, poison très violent et efficace. Quelques milligrammes suffisent à tuer un homme de 100 kg.

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Attentat à la bombe biologique : la ricine, un poison violent

La ricine pénètre les cellules et stoppe la production de protéines qui tuent les cellules. Elle promet une mort lente et particulièrement douloureuse avec des vomissements, des douleurs abdominales poignantes, des diarrhées ensanglantées et une déshydration garantie. Ce n’est pas tout, comme le souligne le Huffingtonpost, la ricine provoque des effets neurologiques incomparables : crampes, faiblesse musculaire, vision trouble, convulsion et pertes hydro-électrolytes.

Ce poison avait déjà été évoqué en 2013 lorsque des lettres contenant cette substance avaient été envoyées à Barack Obama, président des Etats-Unis à l’époque.

En Allemagne, les enquêteurs possèdent des éléments qui prouvent que l’assaillant a des liens avec Daech. Selon le parquet antiterroriste, Sief Allah H., le suspect a tenté deux fois de se rendre en Syrie via la Turquie en 2017 "probablement (pour rejoindre) Daech" et était "en contact avec des personnes de la mouvance radicale-islamiste".