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Confondu par son ADN, l'homme qui a commis les attaques de Libération à Paris et de la Société Générale à la Défense a été arrêté mercredi soir à Bois-Colombes  (Hauts-de-Seine). Retrouvé semi-conscient dans une voiture, il s'appelle Abdelhakim Dekhar et est bien connu des services de police.

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La traque est terminée. Abdelhakim Dekhar, l’auteur des coups de feu donnés à Paris et la Défense ces derniers jours a en effet été arrêté mercredi soir. Confondu par son ADN, le tireur a pu être retrouvé grâce au témoignage clé d’un homme disant l’héberger chez lui de temps en temps. Suite à la diffusion des images du tireur, celui-ci a commencé à avoir des "doutes" et des "inquiétudes", a rapporté Christian Flaesch, le patron de PJ. Les enquêteurs ont ensuite pris certaines précautions, redoutant que le véhicule ou que le suspect soit piégé. Ils ont finalement trouvé l’individu vers 19 heures, "semi-conscient" dans une voiture garée au sous-sol d’un parking de Bois-Colombes (Hauts-de-Seine).

Abdelhakim Dekhar n’a pas encore été interrogé

 "Tout semble montrer qu’il a tenté de se suicider ", a expliqué le ministre de l’Intérieur Manuel Valls. Immédiatement placé en garde à vue médicalisée, Abdelhakim Dekhar, "été soigné" et "sera sans doute sur pied très rapidement pour que l’enquête puisse se poursuivre et évidemment qu’il soit interrogé", a précisé le ministre. Les enquêteurs attendent en effet que l’individu soit apte à répondre à leurs nombreuses questions : quelles étaient ses motivations ? A-t-il bénéficié d’une quelconque aide ? etc.

Déjà condamné en 1994 dans l’affaire Florence Rey-Maupin

Agé de 48 ans, Abdelhakim Dekhar a également pu être identifié grâce aux analyses ADN qui ont pu être réalisées à partir de prélèvements faits dans le véhicule de l’homme qu’il a pris en otage. Dévoilés mardi, les résultats de ses analyses ont été formels : un seul et même homme était à l’origine des attaques de BFM TV vendredi dernier et de Libération et la Défense lundi. Mais alors que les résultats ont ensuite été comparés au fichier national des empreintes génétiques, Manuel Valls a annoncé que les enquêteurs vont prochainement s’atteler à comprendre "pourquoi il n’était pas sur les fichiers qui auraient pu permettre de l’identifier".

Comme il l’avait indiqué à son otage, Abdelhakim Dekhar avait en effet été condamné à de la prison ferme. En 1994, alors qu’il avait 33 ans, le suspect avait été reconnu coupable d’avoir fourni une arme dans une affaire de fusillade mortelle contre trois policiers.