
Lancée en 2011, la station spatiale Tiangong-1, développée par la Chine, va bientôt s’écraser sur Terre. Hors de contrôle depuis fin de 2016 elle devrait, d'après l’Agence spatiale européenne, percuter la planète entre le 30 mars et le 3 avril. Selon les calculs des spécialistes, il est fort probable que l’impact ait lieu dans la journée du 31 mars.
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La situation s’avère inquiétante. Depuis le vendredi 23 mars "nous sommes passés en phase d’alerte renforcée", indique Stéphane Christy, expert au centre d’orbitographie opérationnelle du Cnes de Toulouse à nos confrères de Sud-Ouest. "L’inclinaison de l’orbite de la station chinoise est environ de 42,8 degrés. Cela veut dire que si on projette cette orbite sur un planisphère, la zone terrestre sur laquelle va retomber l’objet est une bande comprise entre les latitudes –42,8° et +42,8°", poursuit le scientifique.
Concrètement si le "Palais céleste", c’est son nom, tombe en France il pourrait s’écraser dans le sud du pays, en Corse, en Martinique ou sur la Réunion. Le chercheur évalue respectivement les chances à 1 sur 40 000 pour la Corse, 1 sur 308 000 pour la Martinique et 1 sur 138 000 pour la Réunion.
Probablement aucune victime à déplorer
Il n’y a, a priori, pratiquement aucun risque que la chute de la station spatiale blesse quelqu’un. Sur LCI Christophe Bonnal, spécialiste des débris spatiaux au Centre national d’études spatiales (Cnes) estimait que : "La probabilité d’avoir un problème ou d’éventuelles victimes est extrêmement faible. Il y a eu 25. 000 rentrées atmosphériques d’objets catalogués et il n’y a jamais eu d’accident majeur ni de victime".
Une analyse qui corrobore les évaluations de la Nasa. En 2011, sur la base de ses travaux, l’organisation américaine estimait la probabilité qu’un débris spatial blesse un être humain à environ 1 sur 3 200. C’est notamment dû au fait que l’Homme n’habite que 2% de la surface de la Terre, recouverte à 70% par les océans.

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