
Depuis sa création au début du siècle dernier, le milieu de la bande dessinée n’a jamais cessé de vendre. Un champ d’action en constante évolution qui ne faibli donc pas. Si certains sont nostalgiques des...
Le sol tremble, les murs vibrent, les tableaux se décrochent… Pas de doute, c’est un séisme. Avec une magnitude de 5,4 sur l’échelle de Richter, le plus important tremblement de terre en France métropolitaine continentale depuis 2003 a touché tout un pan du sud de l’Hexagone lundi 11 novembre, avec des secousses ressenties dans la Drôme et l’Ardèche, département le plus touché.
Selon le Bureau central sismologique français, l’épicentre se situait à 26 kilomètres au sud-est de Privas (Ardèche) et à 12 kilomètres de profondeur. Un bilan fourni par la préfecture de la Drôme fait état d’un blessé grave à Montélimar suite à la chute d’un échafaudage. La ville du Teil a été particulièrement touchée avec des habitations fissurées, dont certaines parties se sont effondrées, et l’évacuation de ses 8 500 habitants. Peu de temps après ce séisme, EDF a décidé de suspendre la production de trois de ses quatre réacteurs de la centrale nucléaire de Cruas-Meysse (Ardèche) afin de procéder à des vérifications.
Le phénomène étonne en France, pays peu habitué aux séismes d’une telle intensité, qui se produisent "tous les dix, quinze ans", explique Yann Klinger, directeur de recherche au CNRS et responsable d’équipe à l’Institut de physique du globe de Paris. Il précise que, dans une région "qui montre un peu de sismicité tout le temps" ce tremblement de terre n’est "pas étonnant", au regard du "contexte géologique" et en prenant un "temps plus long". Il est néanmoins "exceptionnel" car "il y a peu de séismes de cette magnitude en France".
Pourtant, tout le monde a été pris de court et ce pour une bonne raison : "On ne voit pas venir les séismes", rappelle Yann Klinger, précisant que "la France métropolitaine se déforme peu" et que "la tectonique des plaques n’est pas très active dans cette région". "Quand un séisme se produit en France, n’importe où, les gens sont toujours surpris", ajoute le directeur de recherche au CNRS, rappelant que "le temps est toujours long entre les séismes", ce qui ajoute à la surprise d’une secousse aussi importante.
"Les répliques peuvent s’étaler sur quelques semaines à quelques mois"
Au lendemain de ce tremblement de terre, des questions se posent sur les possibles répliques à venir qui, selon Yann Klinger, "peuvent s’étaler sur quelques semaines à quelques mois". Il évoque des séismes "très petits, de magnitude 4, peut-être 2, puis 3", des secousses qui "ne sont pas sensibles pour l’homme". Si ces répliques se produisent, un phénomène "normal", elles se tiendront "à proximité du lieu du séisme direct", conclut-il. Le séisme de magnitude 3,3 qui s’est produit mardi 12 novembre à Strasbourg n’a donc rien à voir avec celui de l’Ardèche. Mais avec deux séismes en deux jours, faut-il craindre une multiplication de ces phénomènes à l’avenir ?