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Le procès d'Yves Bureau s'est ouvert ce lundi à la cour d'assises de Bordeaux (Dordogne). Le quinquagénaire est soupçonné d'avoir tué Edith Murh, une retraitée allemande, en 2009 et d'avoir découpé son corps en morceaux.
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Le procès du "dépeceur de la Dordogne" a commencé ce lundi à la cour d’assises de Bordeaux. Yves Bureau, 59 ans, y est en effet accusé d’avoir assassiné Edith Murh une retraitée allemande en septembre 2009 à Verdon (Dordogne). L’ancien conseiller municipal aurait décapité, éviscéré et amputé le corps de sa victime.

Et alors qu’il a fait appel de la précédente décision de la cour d’assisses de la Dordogne qui l’avait condamné en 2009 à la réclusion criminelle à perpétuité assortie d’une période de sûreté de 20 ans, son avocate, Me Christine Maze n’a pas dévoilé sa stratégie de défense. Elle a toutefois indiqué qu’elle souhaitait un nouvel examen de sa "personnalité". Ce père de deux enfants avait précédemment livré différentes versions des faits pour tenter de se disculper du crime qu’on lui reproche. Accusé d’homicide volontaire et d’actes de torture et de barbarie, il a désormais jusqu’à ce vendredi pour prouver son innocence.


La victime aurait été mutilée vivante

Les faits reprochés à Yves Bureau remontent au 10 septembre 2009. Ce jour-là, Edith Murh, une allemande de 68 ans établie en France avec son mari, a disparu alors qu’elle était partie à pied rejoindre son époux à un restaurant. Alors qu’il connaissait à peine la victime, l’ancien conseiller municipal avait été placé en garde à vue dès le lendemain de sa disparition. L’homme avait alors livré plusieurs versions des faits avant de confier aux enquêteurs qu’il avait tué la promeneuse dans la grange de la ferme de sa mère où il travaillait le jour du drame. Précisant qu’il avait dépecé le corps d’Edith Murh, le suspect avait ensuite indiqué où se trouvaient les morceaux de la dépouille : dans des sacs à engrais et dans un champ de maïs. Un sein de la victime avait par ailleurs été retrouvé dans une mare des environs.

L’expertise médico-légale a par la suite révélé qu’Edith Murh était très probablement vivant au moment où son agresseur a commencé à la mutiler.