Sur les 51 hommes poursuivis pour viols aggravés sur Gisèle Pelicot, un quart affirment avoir eux-mêmes subi des viols dans leur enfance.
Un jeune homme de 19 ans a été tué et huit personnes blessées à Villeurbanne, lors de l'attaque au couteau survenue le samedi 31 août 2019. L'assaillant, un demandeur d'asile afghan ne connaissant pas son âge, a été interpellé par les forces de l'ordre. Il était visiblement sous l'emprise de drogues et semble souffrir de troubles psychiatriques, affirme l'hebdomadaire L'Express. Le journal Le Monde, qui se base sur les déclarations d'un expert psychiatre ayant rendu visite à l'auteur présumé des faits, évoque un "état psychotique envahissant", ainsi qu'un "délire paranoïde à thématiques multiples" ne justifiant donc pas de confier l'affaire aux services antiterroristes. Il n'est cependant pas encore fait mention d'un quelconque diagnostic psychiatrique.
Aussi tragique qu'il soit, cet événement comporte - comme plusieurs autres attentats en France - son lot de héros ordinaires, parfois anonymes, qui ont su réagir face à l'horreur. Pendant l'attaque Abdelkader, un chaufeur de bus de 46 ans qui témoigne dans les colonnes de L'Express, a su garder son sang-froid. Etant confronté à cette situation dangereuse pour la première fois de sa vie, il a immédiatement donné l'alerte auprès de ses collègues afin que ceux-ci puissent se mettre à l'abri. "J'ai eu peur mais j'ai pensé aux autres", résume-t-il.
Attaque à Villeurbanne : "Le plus dur a été de gérer la foule qui voulait lyncher" l'assaillant
Voyant que l'assaillant se dirigeait vers le métro, et craignant un possible carnage, Abdelkader est allé à la rencontre de l'homme et a tenté de le calmer. Plusieurs passants et chauffeurs de bus ont alors pu encercler l'homme et l'empêcher de faire de nouvelles victimes. L'agresseur montrait frénétiquement son bras en répétant : "injection", "injection", souligne l'hebdomadaire.
Nicolas Jacquet, procureur de la République de Lyon, a salué une "intervention courageuse", "décisive pour mettre un terme (au) processus criminel".
La foule a ensuite désarmé l'agresseur et l'a maintenu plaqué contre un mur en attendant l'arrivée des forces de l'ordre. Plusieurs passants en colère ont alors frappé l'individu et souhaitaient le lyncher, mais Abdelkader les en a dissuadé. "Le plus dur a été de gérer la foule qui voulait le lyncher. On écartait les gens qui étaient fous furieux derrière nous. Je comprends leur colère, mais je leur ai expliqué qu'on n'était pas des animaux, qu'il fallait une justice, que les parents de la victime attendaient une justice", confie-t-il.
Attaque à Villeurbanne : "Je préfère sauver 10 personnes et mettre ma vie en danger, que de rester seul et les laisser mourir"
Tout au long de l'attaque, des passants ont porté assistance aux blessés, les mettant parfois à l'abri. Parmi ces héros, Sofiane, un Villeurbannais de 17 ans. "Je préfère sauver 10 personnes et mettre ma vie en danger, que de rester seul et les laisser mourir", explique-t-il à L'Express.
Selon son témoignage, Timothy, le jeune homme de 19 ans décédé lors de l'assaut, tentait lui-même de s'interposer entre l'agresseur et ses victimes essayant de le calmer. L'assaillant lui aurait alors "porté des coups de couteau et quand il était par terre, il a continué", explique Sofiane, resté aux côtés du jeune homme jusqu'à sa mort.
Pour expliquer son geste héroïque, Abdelkader parle d'une réaction "instinctive". La peur n'est venue qu'après. Au lendemain du drame, il avoue se sentir "de plus en plus mal : beaucoup d'images qui me reviennent".