
S'opposant à la proposition de loi "Valletoux", le collectif Médecins pour demain appelle à la grève ce vendredi 9 juin. Pourrez-vous tout de même obtenir une consultation médicale ? On fait le point avec vous.
"Je ne savais plus où j'étais"
Si Andy a été capable de décrire comment il a tué sa famille, il a toutefois été incapable de motiver ses actes. "Je ne savais plus où j'étais. Je n'entendais plus rien et je voyais tout flou. Il y avait quelqu'un d'autre à ma place", a-t-il en effet déclaré aux enquêteurs avant de précisé qu'il avait été guidé par ses pas vers le râtelier où son père rangeait ses armes et que l'envie l'a ensuite pris de tirer. L'adolescent a même ajouté "qu'il devait le faire".
Face à ses propos quelque peu confus, trois collèges d'experts psychiatriques ont été chargés d'examiner le jeune homme. L'objectif: déterminer si oui ou non il peut être considéré comme pénalement responsable de ses actes. Si la présence d'une lésion au cerveau a été soulignée, elle n'a cependant pas été retenue pour justifier les agissements d'Andy. Et alors que certains experts ont estimé que le jeune homme était totalement dépourvu de discernement et n'avait aucun contrôle de ses actes, d'autres ont, eux, considéré que ce dernier ne souffrait d'aucun trouble psychique au moment des faits. Très précis dans son récit des événements de cette nuit du 11 au 12 août 2009, l'adolescent n'a cependant jamais accepté de participer aux reconstitutions.
La réclusion criminelle à perpétuité
Ses grands-parents, oncles et tante se sont, quant à eux, constitués parties civiles "pour tenter de comprendre" ce qui s'est passé cette nuit-là. Leur avocat, Me Aljia Fazaï a déclaré qu'ils se posent "la même question depuis le premier jour: pourquoi?".
Détenu à la prison de Borgo (Haute-Corse), près de Bastia, Andy, qui était en classe de 1ère scientifique en 2009, a poursuivi ses études. Il a réussi son baccalauréat en 2011 et envisagerait de poursuivre des études scientifiques. Mis en examen pour assassinat, l'accusé comparaîtra toutefois pour meurtres devant la cour d'assises car la préméditation n'a pas été retenue. Il encourt la réclusion criminelle à perpétuité.
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