Oui, il y a bien une journée pour les droits des hommes Istock
Le 8 mars est la journée internationale de lutte pour les droits des femmes. Quelques mois plus tard, le 19 novembre, ce sont les droits des hommes qui sont célébrés. Quelles sont les problématiques soulevées à cette date ?

En 2020, 81% des hommes ignoraient l'existence d'une journée internationale dédiée à leurs droits.  En effet, si le 8 mars signe une journée internationale de lutte pour les droits des femmes, il existe également une date sur le calendrier dédiée... Aux droits des hommes. Si les objectifs d'une telle célébration semblent un peu flous, ils sont bien réels. Dans une société où l'égalité femmes-hommes est encore loin, ces messieurs souffrent de plusieurs injonctions patriarcales très importantes.

D'après le magazine MadmoiZelle, la journée internationale des hommes donc, célébrée chaque 19 novembre, est l'occasion de briser les codes de masculinité imposés aux hommes. Dès leur plus jeune âge, la société interdit aux petits garçons toute faiblesse : interdiction de pleurer, de montrer ses émotions, obligation d'être sportif, viril... Comme pour les petites filles, un tas d'injonctions viennent formater l'éducation des jeunes garçons. 

"Une journée centrée sur les hommes ne sera jamais l'équivalent masculin du 8 mars"

Cassandre, étudiant-chercheur en sciences politiques, s'est penché sur ces questions le 19 novembre dernier. Interrogé par le magazine MadmoiZelle, il commence par rappeler que "les taux de suicides concernant les hommes sont environ 2,5 fois plus élevé que chez les femmes". "Parlons du rapport à la masculinité et à la honte (...) Rater une tentative de suicide, c'est révéler son mal-être et donc, sa faiblesse. Cela peut expliquer la recherche de moyens suicidaires plus 'sûrs', quelle que soit la douleur endurée", explique le spécialiste. Une bonne raison, donc, de se pencher sur cette masculinité toxique qui plane au-dessus des hommes dans la société.

Attention toutefois : cette journée du 19 novembre n'a en réalité que très peu de chose à voir avec la journée internationale de lutte pour les droits des femmes le 8 mars. "Une journée centrée sur les hommes ne sera jamais l'équivalent masculin du 8 mars, tout simplement parce que les rapports de genre ne sont pas symétriques. Cela ne signifie pas qu'il n'y a rien à dire sur les masculinité", termine l'étudiant-chercheur.