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En mai 68, Florence Prudhomme a 20 ans et elle est étudiante à la faculté de Nanterre en philosophie, la même université que celle d’un certain Daniel Cohn-Bendit. Dès le début du mouvement la jeune femme s’engage ainsi qu’elle le raconte à Planet dans une longue interview. Elle sera par la suite de toutes les réunions et de toutes les grandes dates dont celle de la nuit des barricades, entre le 11 et le 12 juin quand des affrontements ont lieu dans le quartier latin.
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Aujourd’hui même si elle insiste sur le fait que Mai 68 n’est pas un modèle, elle ne nie pas la dimension inspirante qu’a pu avoir le mouvement sur la suite de sa carrière. Florence Prudhomme s’est engagée dans le Mouvement de Libération des Femmes (MLF), a été journaliste et éditrice, et s’occupe aujourd’hui d’une ONG au Rwanda.
Marguerite Duras a déjà 54 ans quand mai 68 éclate, mais il n’est nullement question de ne pas s’impliquer pour la romancière. Elle milite particulièrement auprès des étudiants. Comme le raconte TV5 Monde, le 20 mai, l’écrivaine se trouve en première ligne à la Sorbonne pour organiser l'assemblée constitutive du Comité d'Action Etudiants-Ecrivains. Maguerite Duras ne ménage pas ses efforts : "Opérations commandos, pétitions, manifestations, elle répond toujours "présente" à qui la sollicite". Le comité lutte entre autre pour que l’ORTF soit indépendante du pouvoir et en attendant les membres du groupe refusent que leur œuvres y soient adaptées.
Son sens de la formule est d’ailleurs mis en avant et, si on lui prête notamment le slogan "il est interdit d’interdire", on lui dispute la maternité de "sous les pavés la plage".
Caroline de Bendern est devenue un peu malgré elle une icône des événements de mai 68. Le 13 mai, elle participe à une manifestation près du jardin du Luxembourg à Paris. Assise sur les épaules d’un ami, elle brandit à la main un drapeau du vietcong. La scène est immortalisée par le photographe Jean-Pierre Rey et s’affiche une dizaine de jours plus tard en Une du magazine Life. Le cliché fait le tour du monde mais loin de bénéficier de sa nouvelle notoriété Caroline de Bendern en pâtit.
A l’époque, elle a 23 ans et est mannequin pour de grandes maisons. Elle est aussi britannique, héritière d’une famille aristocratique qui a décidé de la deshériter après une faute de protocole qui lui a coûté un mariage à l’ex-roi de Yougoslavie, raconte TV5 Monde. Sa famille goûte encore moins son appétence pour les manifestations politiques, les vivres sont coupés.
Elle a intenté trois procès pour son droit à l’image, aucun n’a abouti. Après une carrière entre cinéma, podiums et musique, Caroline de Bendern vit en Normandie.
Ségolène Aymé a 22 ans quand éclate Mai 68. Originaire d’une famille aisée elle suit alors des études de médecines à Paris. Peu politique, c’est à la faveur d’amis qu’elle s’engage finalement et participe à sa première manifestation, témoigne-t-elle dans Libération.
Avec d’autres, elle finit par occuper la faculté de Jussieu pendant plus de deux mois, le groupe réfléchit à la place des chercheurs dans la société et travaille notamment sur le rôle du médecin au-delà de celui du prescripteur de médicament. De leur réflexion ressort Un livre blanc de la médecine. Ce travail auquel elle a activement participé, Ségolène Aymé le poursuivra les années suivantes. Son engagement se manifestera au Mouvement pour la liberté de l’avortement et de la contraception (MLAC) et dans l’organisation Survivre et vivre, un mouvement écologique crée dans la foulée de Mai 68 par des mathématiciens.
Jacqueline Feldman et Anne Zelensky sont deux militantes féministes qui dès 1967 organisent des réunions sous le nom Féminin, Masculin, Avenir (FMA). Le groupe est alors présenté comme le groupe jeune du Mouvement Démocratique Féminin alors lui-même associé à la Convention républicaine de Mitterrand. Si comme le souligne l’historienne Geneviève Fraisse les femmes n’ont pas pu faire entendre leurs voix pendant Mai 68, les deux militantes y arriveront tout de même, en organisant une grande réunion à la Sorbonne, alors occupée. Le titre du meeting : Les femmes et la révolution. C’est un succès qui donna lieu à d’autres réunions ; à l’université de Censier notamment.
Plus tard le FMA donnera naissance en 1970 au Mouvement de Libération des Femmes (MLF) qui aura comme figure de proue des noms comme Antoinette Fouque, Monique Wittig…
Yvonne de Gaulle n’a pas pris part dans la rue aux événements politique, de Mai 68, ce qui n’a pas empêché la Première dame d’être au cœur du pouvoir : l’Elysée. Le Figaro se fait l’écho de la façon l’épouse du Général a vécu cette période révolutionnaire, via sa biographe Geneviève Moll.
Yvonne de Gaulle aurait eu très peur lors de Mai 68, et notamment lorsqu’en pleine emplettes elle se serait fait prendre à partie pas des vendeuses. Sur le chemin de la boutique, elle aurait également été insultée par un automobiliste. Deux événements qui peuvent sembler presque banal à l’époque des réseaux sociaux, mais à la fin des années 60… Ces deux événements auraient eu un effet sur le chef de l’Etat, et auraient ainsi en partie motivé sa décision de quitter Paris pour Baden-Baden le 29 mai !