Noël : le planning à respecter pour ne pas faire prendre de risque à ses prochesIstock
En dépit de l'épidémie de coronavirus, vous avez décidé de fêter Noël entouré de vos proches ? Soit. Pensez cependant à respecter les gestes barrières et certaines consignes essentielles pour ne pas mettre les vôtres en danger.
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Faudra-t-il annuler Noël ? Peut-être. Certes, Emmanuel Macron et son gouvernement ont fait tout leur possible pour que les fêtes de fin d’années soient possibles mais force est de constater que les célébrer ne serait pas nécessairement responsable. Certains experts, contactés par Slate, rappellent donc qu’il faudra éventuellement envisager, au moins à titre individuel, que les festivités ne se déroulent pas comme prévu. 

Cela va sans doute de soi, mais il n’est pas possible de savoir si l’on est positif au coronavirus le jour J. Être dépisté et recevoir un résultat négatif quelques jours avant les fêtes n’empêche donc pas d’être contaminé entre la réception du test et la célébration… où entre la réalisation du test et la réception des résultats. "Un test donne l’info pour le jour J. Pas pour le lendemain ! L’idéal est de faire une pseudo-quarantaine avant de voir sa famille et de respecter les gestes barrières", prévient par exemple Charlotte Jacquemot, chercheuse en neuropsychologie interventionnelle, membre du collectif Adios Corona.

Coronavirus et Noël : comment protéger ses proches ?

Concrètement, cela signifie qu’il ne faut pas voir d’autres personnes avant Noël : assurez-vous d’éviter tous les éventuels contacts non masqués que vous pourriez avoir, privilégiez le télétravail si cela vous est possible et, autant que faire se peut, mangez seul(e). En cas de problème, ne perdez pas de vue qu’il faudra peut-être renoncer à célébrer les fêtes de fin d’année en famille - pour cette fois, à tout le moins.

Noël : dans quelle situation l’annulation s’impose-t-elle ?

"Il faut à tout moment se tenir prêt à annuler une réunion de famille ou à ne pas y participer", insiste pour sa part le docteur Michel Rochoy, médecin généraliste et membre du collectif Du côté de la science. 

Et Slate d’évoquer différentes situations dans lesquelles l’absence est plus sûre que la présence : il ne faudra donc pas voir proches si vous êtes tombé malade et avez été dépisté sept à neuf jours avant les fêtes. Dans ce cas de figure, il ne vous sera possible de voir proches qu’après une dizaine de jours, si vous ne souffrez plus d’aucun symptôme et en "redoublant de vigilance", écrivent nos confrères.

Naturellement, si vous présentez des symptômes, y compris minimes, susceptibles d’évoquer le coronavirus CoVid-19, ne vous rendez pas auprès des vôtres. Enfin, si vous recevez un message stipulant que vous êtes cas contact, il faut aussi s’abstenir. D’une façon générale, avant les fêtes, "toute autre conduite que l’isolement serait irresponsable" si vous comptez voir des proches, estime Denis Corpet, professeur émérite d'hygiène et nutrition de l'homme et lui aussi membre du collectif Adios Corona.

Plan de table, liste d’invités… Ces détails essentiels qu’il ne faut pas négliger

"Cette année, il n’y a pas à tergiverser, les circonstances ont choisi pour nous: ce sera une fête en petit nombre. Moins il y a de monde, moins il y a de risques", commence Virignie Courtier-Orgogozo, directrice de recherche au CNRS et également membre d'Adios Corona. Elle poursuit : "Ce qui est important à considérer, c'est le nombre de foyers: une soirée de dix personnes avec cinq couples sera moins risquée qu'une soirée avec dix célibataires, car on peut considérer en moyenne que les personnes qui vivent en couple "comptent pour UN" (contagieuses ou pas contagieuses)".

Dans tous les cas, il faudra penser à votre plan de table, au risque sinon de porter préjudice à certains. Les grands-parents devront-ils manger dans la cuisine ? "Établissez un plan de table par famille nucléaire afin d'éviter de brasser les gens en situation de potentielle contamination. Aérez régulièrement la pièce, purifiez l'air avec une machine dédiée. Évitez les plats avec contacts manuels, notamment à l'apéritif (cacahuètes, chips, etc.) et privilégiez le service sur assiettes", recommande le Dr Rochoy.