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AFPDans une vidéo enregistrée le 27 janvier dernier et divulguée ce dimanche 23 septembre par le JDD, Marcel Campion tient des propos homophobes lors d’une réunion publique. Candidat à la mairie de Paris avec son mouvement "Paris libéré", il s’en prend notamment à ses opposants politiques. Le roi des forains cible notamment Bruno Julliard, ex-premier adjoint de Paris et homosexuel.
"Comme il était un peu de la jaquette, il a rencontré Delanoë, ils ont fait leur folie ensemble et paf, il est premier adjoint. Et avec Anne Hidalgo, il est super parce qu’en même temps il lui a amené tous les homos de la terre. C’est à dire que toute la ville maintenant est gouvernée par des homos (sic)" déclare Marcel Campion dans l’enregistrement.
Sur conseil de l’un de ses assistants le patron des forains conclut : "Moi, j’ai rien contre les homos, d’habitude, je dis les 'pédés', mais on m’a dit hier qu’il fallait plus que je dise ça. Donc je ne dis plus les pédés, je dis les homos. J’ai rien contre eux, sauf qu’ils sont un peu pervers (sic)".
Suite à la diffusion de ces propos, les réactions pour les dénoncer ont été rapide. Pour assurer sa défense, Marcel Campion s’est rendu sur le plateau de LCI où il a assuré, en dépit de la vidéo, que ses propos avaient été sortis de leur contexte. Refusant de s’excuser auprès de Bruno Juillard, le roi des forains a tenté de justifier ses propos par le fait qu’il visait uniquement le "petit clan de mafieux" à la tête de la municipalité. Le septuagénaire tout en ajoutant : "J'ai travaillé douze ans avec monsieur Delanoë et à ce que je sache, lui aussi avait fait son coming out".
L'association SOS Homophobie a fait savoir qu'elle déposait plainte.
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Début 2018, Marcel Campion a créé le mouvement "Paris libéré" né de sa farouche opposition à Anne Hidalgo. En effet, après la disparition de la grande roue place de la Concorde et l’annulation du marché de Noël sur les Champs-Elysées, en 2017, le roi des forains est entré en guerre contre la municipalité.
En avril dernier, l’homme de 77 ans a fait imprimer 450 000 exemplaires d’un pamphlet à charge contre Anne Hidalgo et son équipe, rapporte Le Point. Renommée "Annochio la menteuse", la maire de la capitale était mise en scène dans une bande dessinée dans laquelle elle se faisait renverser par Marcel Campion. Un "J’accuse" plutôt douteux.
Mais ce n’était pas la première attaque personnelle visant Anne Hidlago. En novembre 2017, après avoir appris la suppression du marché de Noël et face à l’annonce du retrait de la grande roue place de la Concorde, le roi des forains avait déclaré, lors de l’émission "Une case en +" diffusée sur Canal Plus : "cette femme est complètement malade et a dû oublier de prendre ses cachets !".
Le même mois, Marcel Campion était invité de la matinale de Jean-Pierre Elkabbach sur CNEWS face à Jean-François Martins, adjoint à la mairie de Paris en charge du tourisme. Lors du débat, le septuagénaire Camion a alors lâché : "Anne Hidalgo est dérangée mentalement".
En juin dernier, Marcel Campion a fait parler de lui après avoir gagné son procès en diffamation contre le Canard enchaîné. En cause, un article du journal satirique évoquant "coups de sang de l’ami Marcel et sa propension à gérer ses différends à coup de barre de fer" publié en 2016.
Le directeur de la publication a été condamné 500 euros d’amende pour "diffamation publique envers un particulier". Même peine pour l’auteur condamné pour "complicité de diffamation". Dans un communiqué faisant suite au procès, Marcel Campion y précise que "cette volonté de nuire organisée et reprise par d’innombrables médias m’a valu immédiatement aussi l’écartement des contacts avec la mairie de Paris".
En parallèle, le roi des forains est impliqué dans une autre affaire. En mai 2017, il a été mis en examen pour "recel de favoritisme" et "abus de bien sociaux" dans ses contrats avec la Ville de Paris autour de la gestion de la grande roue et du marché de Noël, rapporte Ouest-France.
C’est une intervention surprenante à laquelle ont dû assister les membres de la loge "Ulysse - Enfants d’Eole" du Grand Orient de France, le 24 mai 2018. Il s’agit de l’irruption de Marcel Campion en tenu maçonnique venu faire valoir ses intérêts auprès de ses interlocuteurs, rapporte L’Express.
Le principal intéressé s’est confié à l’hebdomadaire sur son intervention. Le roi des forains déclare : "J’ai dit que la profession était en danger et qu’il fallait la soutenir. J’avais repéré quelques élus sur les colonnes". Des propos pour lesquels il aurait été félicité selon ses dires.
D’après les informations de L’Express, cette prise de parole surprise a été ressenti par certaines personnes présentes comme agressive ou culpabilisante, Marcel Campion leur reprochant un manque de soutien de leur part dans son affrontement avec la mairie de Paris.
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