
INTERVIEW. Quand on a plus de 60 ans et qu'on souffre de solitude, mais qu'on n'a ni l'envie ni les besoins de vivre en Ehpad, peu de solutions existent. Après les colocations pour seniors, les béguinages...
Marc Dutroux a été condamné en 2004, après trois mois et demi de procès et huit ans d’enquête, à la réclusion criminelle à perpétuité pour le viol et l’enlèvement de six fillettes ainsi que la mort de Julie, An, Meliss et Eefje. Depuis sa cellule cependant, il entend s’adresser aux victimes et à leurs familles ainsi que l’a révélé son avocat la semaine dernière dans plusieurs médias et notamment sur Rtl.be.
Bruno Dayez, qui défend Marc Dutroux, a expliqué que son client voulait faire acte de "contrition" et par cette missive : "démontrer qu'il n'est pas forcément le monstre froid que l'on a tendance à décrire mais qu'il a une certaine capacité à adhérer à la souffrance de ses victimes, reconnaître ses responsabilités, et faire écho qu'il n'est pas insensible aux souffrances qu'il a causées".
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Si la lettre sera bien co-signée par Marc Dutroux c’est toutefois à son avocat qu’il reviendra de l’écrire. Et Bruno Dayez précise d’ailleurs dans une intervie au Vif/L’Express : " Dans cette lettre, que j'écrirai en tant que " porte-parole " de Marc Dutroux, j'exposerai les regrets qu'il exprime par rapport à ce qui s'est passé. Il y aura des réponses à certaines questions que se posent encore les familles des victimes"
L’avocat assure par ailleurs avoir toute confiance dans les victimes et leurs familles. "Elle [ndlr : la lettre] sera accueillie par les victimes comme elles l'entendront. Ce sont des individus libres et capables de comprendre le message", défend-t-il.
Marc Dutroux n’en est pas à sa première lettre comme le rappelle un article du Monde de 2014. Cette année-là, le tueur condamné avait déjà envoyé un document de 44 pages au père d’une des victimes dans lequel il assurait être au cœur d’un complot ; et niait être pédophile...