Mais pourquoi certains Français sont-ils déjà déconfinés ?AFP
Certains Français ne sont plus soumis aux règles du confinement. Ils sont plusieurs centaines de milliers à pouvoir sortir dès à présent.
Sommaire

Tout s'est évidemment fait "dans le respect des gestes barrières", assurent les autorités locales. Mais la faible intensité de l'épidémie et la forte autonomie de ces territoires d'outre-mer ont signé la fin du confinement strict, ce lundi 20 avril 2020. Près de trois semaines avant la levée progressive des mesures de restriction de déplacement, les Françaises et les Français vivant dans le Pacifique – exception faite des îles de Tahiti et de Moorea – retrouvent peu à peu une vie normale, rapporte Le Figaro.

[node:covid-19-france]

"La situation que nous connaissons ici n'est évidemment pas comparable avec celle de la métropole", fait valoir Laurent Prévost, le représentant de l'Etat en Nouvelle-Calédonie qui, comme la Polynésie française, a décidé de mettre un terme à certaines des plus drastiques mesures de distanciation sociale. Ses propos, qui datent du jeudi 23 avril 2020, sont repris par le quotidien national. Force est de constater, en effet, que le coronavirus Covid-19 frappe moins fort dans les îles : à Wallis-et-Futuna, les écoles et les commerces n'ont jamais dû fermer.

Combien de Français ne sont plus soumis au confinement ?

En tout et pour tout, 350 000 habitants sont donc libres d'aller et venir à 16 000 kilomètres de Paris. Et Le Figaro de pointer du doigt que les plages, les restaurants et les écoles de la Province du Sud (Nouvelle-Calédonie) ont d'ores et déjà pu rouvrir. C'est que, l'île ne compte que 18 cas importés et pas le moindre décès...

Pour autant, il importe également de rappeler que ce déconfinement anticipé ne tient pas qu'aux conditions sanitaires de certains territoire d'Outre-mer. Explications.

Un déconfinement éminemment politique ?

En effet, rappelle Le Figaro, la mise sous cloche de ces territoires n'a pas pris fin uniquement en raison de la faible progression de l'épidémie. Il y a aussi d'autres explications non moins importantes : il ne revient pas à l'Etat français de décider des politiques sanitaires à appliquer sur ces îles.

La Nouvelle-Calédonie comme la Polynésie française disposent toutes d'eux d'une grande autonomie et ont chacune un "gouvernement compétent en matière de santé", écrivent nos confrères. La poursuite du confinement et les modalités de son terme sont donc décidés localement.

Une souveraineté d'autant plus notable que la Nouvelle-Calédonie organisera le 6 septembre 2020 un second référendum portant sur sa potentielle indépendance eut égard à l'autorité de la métropole.

D'autres territoires seront-ils déconfinés en avance ?

Aux Antilles, en Guyanne, à La Réunion et à Mayotte, "pas de relâchement des efforts" a fait savoir le Premier ministre interrogé le dimanche 19 avril 2020. Certes, l'épidémie y "semble sous contrôle", mais des conditions sanitaires compliquées empêchent d'envisager un déconfinement prématuré par rapport au reste de la nation.

En Martinique, par exemple, de nombreux citoyens sont incapables de se laver les mains régulièrement en raison de la sécheresse et de graves problèmes de canalisations qui entraînent des coupures d'eau occasionnelles. Même problème à Mayotte, qui pourrait d'ailleurs rester confinée jusqu'à la fin du moi de mai, indique Le Figaro.

Cependant, d'autres territoires ultramarins pourraient être tentés de revoir les mesures de distanciation. C'est le cas, notamment, de Saint-Pierre-et-Miquelon en Amérique du Nord, où l'Etat envisagerait un "déconfinement anticipé, mais contrôlé", a précisé le préfet.