Les autoroutes gratuites cet été : qu’en est-il ?Istock
La présidente de la région Occitanie a proposé de rendre gratuite les autoroutes cet été. Une idée qui n'est pas au goût du gouvernement.

Le gouvernement a tranché. Carole Delga, présidente de la région Occitanie, a récemment demandé aux sociétés d’autoroutes de rendre leur accès gratuit cet été, afin de faciliter la relance du tourisme dans l’Hexagone. Jean-Baptiste Djebbari, secrétaire d'État aux Transports, a répondu à cette proposition mardi 19 mai sur BFMTV, affirmant : "Cette position, on le comprend bien, est un peu politique (…) Sur le plan pratique et contractuel, elle est assez inopérante". Cette demande Carole Delga n’est, selon lui, ni réaliste, ni souhaitable.

"Faire de la politique, c'est s'occuper des gens !"

Jean-Baptiste Djebbari a évoqué des investissements à venir pour justifier ce refus, "assez majeurs", comme l’installation de bornes de recharge pour les voitures électriques. "Si Madame Delga veut rembourser le niveau de péages aux sociétés concessionnaires en Occitanie, je l’invite à entrer en contact avec les concessionnaires en question", a conclu le secrétaire d'État.

Carole Delga a rapidement réagi à ces déclarations de Jean-Baptiste Djebbari, affirmant sur Twitter que "faire de la politique (…) c’est s’occuper des gens !". "Balayer ma proposition du revers de la main avec cet argument n’est pas très sérieux. Cela mérite au moins un tour de table et je m’étonne du manque de dialogue entre l'État et les sociétés autoroutières pour s’adapter à cette situation exceptionnelle", a-t-elle ajouté dans un communiqué.

Pour justifier sa position, la présidente de la région Occitanie a notamment évoqué "le pouvoir d’achat des Français" mais aussi la nécessité de "sauver la saison touristique, qui est l’un des piliers de l’économie nationale avec près de deux millions d’emplois directs et indirects". Chaque année, 30 millions de touristes se rendent en Occitanie, pour 200 millions de nuités, explique Ouest-France. Le tout pour un chiffre d’affaires de près de 16 milliards d’euros. "J’estime que dans cette période, le dialogue et l’échange pour trouver ensemble des solutions concrètes à offrir à nos concitoyens doit être notre priorité", a-t-elle conclu. Affaire à suivre.