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Patrick Vialaneix s'est dénoncé le 19 mars dernier à la gendarmerie de Marmande pour le vol d'un tableau de Rembrandt remontant à 1999. Non inquiété par la justice jusqu'à présent, le quadragénaire a été placé en examen ce lundi pour "association de malfaiteurs" en vue d'un recel.

L’homme qui s’était rendu à la gendarmerie de Marmande (Lot-et-Garonne) en mars dernier pour s’accuser du vol de "L’enfant à la bulle" a été mis en examen ce mardi pour "association de malfaiteurs". Patrick Vialaneix, 48 ans, a été placé en outre en détention provisoire à la maison d’arrêt de Grasse, dans les Alpes-Maritimes.

Bien qu’il pensait ne pas pouvoir être poursuivi – les faits datant de plus de quinze ans - la version du voleur repenti présentée par le cambrioleur n’a finalement pas convaincu les enquêteurs de l'Office central de lutte contre le trafic des biens culturels (OCBC).

Placé en garde à vue jeudi dernier

Avant d’être mis en examen, Patrick Vialaneix a été placé en garde a vue jeudi dernier suite à une perquisition de son domicile par les enquêteurs de l’OCBC. La garde a vue a ensuite été prolongée vendredi avant qu’il ne soit présenté devant le parquet d’Agen pour "recel et association de malfaiteurs".

Un amour "fou" pour le tableau du maître

Aux dires du voleur, qui a écumé les radios pour raconter son histoire, il serait tombé amoureux du tableau au cours d’une visite au musée de Draguignan alors qu'il avait 13 ans. Devenu adulte, sa passion pour l’œuvre reste intacte. En 1999, alors âgé de 28 ans, il décide de voler le tableau : il décide d’agir durant la fête nationale où les feux d’artifices ont couvert les sirènes d’alarmes.

Se considérant comme le gardien de l’œuvre, l’esthète a conservé le chef d’œuvre du peintre hollandais sous son lit puis dans son armoire, ne le sortant que lorsqu’il était seul.Mais finalement, le poids de la responsabilité était trop lourd pour lui. Il avait donc pris contact avec un assureur professionnel en mesure de faire restituer le tableau contre une récompense (40 000 euros qu’il n’aurait pas encaissé). L’assureur ainsi que l’homme qui les avait mis en contact ont finalement été interpellé alors qu’ils allaient vendre l’œuvre estimée entre 3 et 4 millions d’euros. C’est peu après cette interpellation que l’homme s’est rendu aux autorités.

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