Le variant Delta pourrait devenir majoritaire en seulement “deux mois” à venirAFP
De plus en plus présent dans l'Hexagone, le variant Delta entraîne de nombreuses inquiétudes. Selon l'épidémiologiste Arnaud Fontanet, invité de BFMTV, cette énième mutation du virus risque de très vite s'étendre.

La France réussira-t-elle à échapper à la menace Delta ? Pour le moment, rien n'indique que l'Hexagone sera épargné par cette nouvelle mutation du virus de la Covid-19. Alors que certains pensaient que le plus dur était derrière nous, cet optimisme pourrait être de courte durée. 

De par sa grande contagiosité, le B.1.617.2, son nom scientifique, pourrait-il provoquer une nouvelle hausse de contaminations ? Sur le plateau de RMC/BFM TV, l'épidémiologiste Arnaud Fontanet est revenu sur ce qui est susceptible de se passer dans les prochains mois. 

Selon lui, la montée en puissance de la souche indienne de la Covid-19 ne fait guère de doute. "En deux mois, le variant Delta va remplacer les autres variants, à l'exception peut-être du variant sud-africain (Beta). Il va devenir prédominant en tout cas", prévient le directeur de recherche à l'Institut Pasteur. "80-90% des contaminations" pourraient ainsi être dues à ce dernier à la fin du mois d'août 2021. 

Variant Delta : peut-il provoquer une quatrième vague ?

La rentrée scolaire de septembre risque donc se faire dans ces conditions bien particulières. Le variant Delta serait en effet "50% plus transmissible que le variant anglais", selon le scientifique. Pour rappel, la souche britannique était déjà décrite comme bien plus facilement transmissible que la version première de la Covid-19. 

L'augmentation du nombre de contaminations aux mois de septembre et d'octobre paraît donc inévitable. Doit-on alors craindre une quatrième vague,synonyme de saturation des hôpitaux ? Tout risque de dépendre du niveau de vaccination de la population. "Avec deux doses de vaccin protégeant à 95% contre les hospitalisations, il y a une manière très simple de ne pas mettre en tension les services hospitaliers", conclut Arnaud Fontanet chez nos confrères de BFM