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L’avocate de l’une des victimes parle de « naufrage judiciaire » pour cette affaire qui avait choqué l’opinion en 2005. Nina et Aurélie, qui étaient âgées de 15 et 16 ans au moment des faits, avaient dénoncé quatorze hommes comme les auteurs des viols en réunion dont elles affirment avoir été victimes dans des cités de Fontenay-sous-Bois entre 1999 et 2001. Les accusés, eux, ont toujours nié, certains parlant de relations sexuelles consenties, et dix d'entre eux avaient été acquittés. Huit sont aujourd’hui de retour devant la justice, où ils doivent de nouveau comparaitre dès ce mardi.
Des peines jugées trop clémentes
En octobre 2012, la cour d’assises du Val-de-Marne avait prononcé des peines jugées trop faibles par le ministère public : deux avaient écopé de 5 ans de prison dont un ferme, un de 5 ans dont 6 mois ferme, un autre de 3 ans avec sursis, alors que l’avocate générale avait requis des peines de 5 à 7 ans de réclusion pour huit des accusés, s’en remettant à la cour pour les six autres. Mais face à la barre, c’était parole contre parole. Les faits remontant à plus de dix ans, et devant le manque de preuves médicales, la défense avait joué sur le lointain des souvenirs pour tenter de faire vaciller les victimes.
Une nouvelle épreuve pour les victimes
« Nina n'est pas dans un processus de vengeance mais de reconnaissance » indique son avocat, Me Léon-Lef Forster. « Elle n'attend pas la lourdeur des peines mais qu'on entende sa voix, qu'on la croie. Elle souhaite qu'on prenne en considération la destruction qu'elle a subie, que les accusés puissent ressentir la douleur qu'elle continue à vivre » a-t-il expliqué. Le premier procès avait été une épreuve pour les victimes, Aurélie ayant été hospitalisée une dizaine de jours après une tentative de suicide. Celui-ci devrait de tenir jusqu’au 13 décembre prochain, probablement à huit clos, sept des huit accusés étant mineurs au moment des faits. Quelques minutes avant l'ouverture du procès, Aurélie a indiqué qu'elle se reitrait, ne souhaitant plus se constitué partie civile. « Elle est morte de peur. Ce qu'elle a vécu l'an dernier, c'était épouvantable » a indiqué son avocate à L'Express. « En sortant de la cour d'assises, elle s'était dit qu'elle n'y remettrait plus jamais les pieds. Elle a hésité un moment, mais elle ne veut pas s'infliger cela une nouvelle fois. Retourner devant ces hommes, faire face à la pression médiatique... Pour quoi faire ? Elle est totalement désabusée par la vie et la justice. D'autant qu'elle est enceinte de cinq mois et demi, elle veut se protéger elle et son bébé ».