Johnny Hallyday "minable et ringard", Macron "un vulgaire apprenti" : les propos chocs du chanteur Jean-Louis Murat dans les InrocksAFP
Pour la sortie de son nouvel album "Innamorato", Jean-Louis Murat se livre sans aucun tabou dans "Les Inrocks". Il s'attaque violemment à l'idole des jeunes et tacle Emmanuel Macron.
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Une interview sans filtre qui s’apparente à un règlement de comptes. De retour sur la scène médiatique pour faire la promotion de son nouvel album live intitulé "Innamorato", Jean-Louis Murat n’a pas hésité à dire tout haut ce qu’il pensait.

Rancœurs du passé, Gilets Jaunes, musique jugée "macroniste" ou "pompidolienne"… Nombreux sont ceux qui sont dans son viseur. Dans les colonnes des Inrocks, l'auteur-compositeur de 67 ans dresse un portrait acide de ses contemporains.

A commencer par son premier concurrent de l’époque, Johnny Hallyday. S’il n’a jamais acquis la même popularité, il assure se réjouir de ne pas avoir une telle renommée.

La mort de Johnny "fût un soulagement"

"Je ne dirais évidemment pas que j’ai recherché l’insuccès, mais être adoubé par un peuple qui ne jure que par Johnny Hallyday ou Patrick Bruel m’aurait sacrément embêté", a-t-il déclaré.

Il se dit d’ailleurs effaré par le mauvais goût du public français. La violence de ces propos va ainsi crescendo. Car, si le décès du rockeur préféré des Français en décembre 2017 a boulerversé tout un pays, Jean-Louis Murat assure en avoir été soulagé.

"A cause de la popularité de chanteurs minables et ringards comme Johnny Hallyday, c’est comme si on avait cultivé l’abrutissement en étendard national. Pourtant, le jour de sa mort, ce fût un soulagement. Comme un 6 juin 1944 pour la musique. A cause de lui, nous sommes passés pour des tocards pendant cinquante ans".

Qualifiés de "petits Macron" Les frères Ademo et N.O.S, qui forment le groupe de rap à succès PNL, ne sont également pas épargnés…

"Musique macroniste"

Interrogé sur le triomphe foudroyant de PNL, Jean-Louis Murat avoue son incompréhension.

Selon lui, ce sont des "petits Macron qui essaient de faire du pognon en ayant le QI d’une fourchette!”.

Et d’ajouter :  "PNL, c’est du niveau du Club Dorothée, même ‘La Bande à Basile’, c’était mieux. La musique est malheureusement une activité artistique où l’on peut réussir sans talent. Aujourd’hui, il y a une musique macroniste, comme il y eut une musique pompidolienne dont l’acmé fut Téléphone (…) "C’est une vaste et funeste blague", fustige-t-il.

Celui qui a longtemps été boycotté au Printemps de Bourges pour cause de joutes verbales, s’en prend également à Emmanuel Macron.

Macron n’est qu’un "vulgaire apprenti"

Le chanteur, qui se présente comme un "farouche Gilet jaune", très critique envers “l’ambiance pesante du pays”, ”fait rimer “Gilles and John” comme personne”.

En guise de soutien, il met d’ailleurs en ligne sur les réseaux sociaux les chroniques du mouvement en chansons, disponibles en téléchargement gratuit sur son site.

Pendant son entretien cash, il fustige le président de la République, par qui il a fortement été déçu.

"Au départ, je n’avais rien contre ce président, il fallait bien lui laisser la chance du débutant."

"Après deux années au pouvoir, Macron s’est malheureusement révélé être un vulgaire apprenti, un faux intellectuel et un vrai méchant", conclut-il.

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