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Nouveau rebondissement dans l'affaire vieille de 126 ans. Des experts assurent que Jack l'Eventreur ne serait pas le barbier polonais, désigné par un détective amateur anglais en septembre, laissant de nouveau planer le doute sur l'identité du meurtrier.

La légende du criminel le plus célèbre de la fin du XIXe siècle risque de durer encore quelques années. D'après The Independent qui révèle l'affaire, la théorie selon laquelle l'auteur des cinq meutres sordides de prostituées serait un barbier polonais de l'East-End est erronée.

Dans son livre, Naming Jack the Ripper paru en septembre dernier, l'homme d'affaire britannique Russel Edwards assurait avoir résolu l'énigme. Selon lui, le criminel en question n'était autre qu'Aaron Kosminski, émigré polonais schizophrène qui a passé la fin de sa vie dans un asile psychiatrique.

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Le détective amateur s'était en effet procuré, en 2007, un châle ayant apartenu à la quatrième victime, Catherine Eddowes, et qui avait été conservé, sans jamais être lavé, par la famille d'un policier chargé de l'affaire. Après avoir retrouvé des descendants de la victime et d'Aaron Kosminski, il avait demandé à Jari Louhelainen, expert en génétique, de procéder à des tests ADN. Les échantillons prélévés sur le châle avaient révélé à 99% que le barbier de Whitechapel était bien l'auteur du crime.

Mais selon le journal britannique The Independent, Louhelainen se serait mélangé dans les éprouvettes. La mutation génétique prélévée sur le tissu serait "partagée par 99% des personnes de descendance européenne."

Des preuves réfutées 

D'après Alec Jeffreys, père de l'empreinte génétique interviewé par The Independent, les résultats publiés dans le livre de Russel Edwards seraient "une grosse erreur sur l'ADN". Louhelainen aurait commis "une erreur de nomenclature" en utilisant la base de données de l'ADN pour effectuer une comparaison génétique entre les échantillons. Le journal a indiqué que la mutation observée "aurait dû être notée '315.1C' et non '314.1C' ". Le chercheur se serait ainsi rendu compte que cette variation génétique était tout à fait banale puisque 99% des personnes d'ascendance européenne la partagent. Autremement dit, il pourrait s'agir de n'importe quel individu d'autant plus qu'en 126 ans, il est difficile de penser que le châle ait pu rester à l'abri de tout contact extérieur.

Mais en l'absence de vérifications officielles, la légende de Jack l'Eventreur devrait encore laisser libre court aux spéculations quant à l'identité du tueur en série de Londres, du petit-fils de la reine Victoria, le prince Albert Victor, à l'écrivain Lewis Carroll.

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