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En septembre 2017, le nouveau-né de Marine, une jeune maman âgée de 29 ans, vient de succomber d'une malformation au diaphragme à l'hôpital de la Timone à Marseille. Deux heures après son décès, une brancardière arrive enfin dans la chambre de la jeune femme et de son compagnon. Problème : aucun couffin n'est disponible afin de transporter le nourrisson à la morgue, rapporte France Bleu Provence. De là, la couple décide d'emmener lui-même le corps du bébé. Le calvaire ne fait alors que commencer...
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Arrivés sur place, Marine et son compagnon constatent qu'aucun personnel n'est présent pour les accueillir. Malgré leurs efforts pour appeler à l'aide et trouver une solution, personne ne vient. Ils sont donc contraints de rester une heure de plus avec leur petite fille décédée dans les bras jusqu'à ce que leur bébé soit finalement pris en charge. "On était dans le local poubelle, assis sur des parpaings", se rappelle Marine.
De dysfonctionnement en dysfonctionnement
Sept mois se sont écoulés depuis le drame. Aujourd'hui, Marine a choisi de partager sa colère : "J’ai marché pendant environ un kilomètre avec mon bébé décédé dans mes bras, à la vue de tout le monde et sachant que j’avais encore des douleurs après mon accouchement qui s’était déroulé 3 jours auparavant", a-t-elle déclaré auprès de France Bleu Provence. "Les gens doivent savoir ce qui s’est passé"... "Et s’il leur est arrivé quelque chose de similaire, ils ne doivent pas se taire".
Selon l’Assistance publique-hôpitaux de Marseille (AP-HM), le couple a été confronté à une série de "dysfonctionnements répétés" dans cet hôpital. Depuis, une salle destinée au recueillement des familles a été installée dans le service de réanimation de l’hôpital de la Timone, rapporte France Info. Un espace où les corps des défunts peuvent désormais reposer avant d’être transférés à la morgue. Le 28 février, un autre terrible dysfonctionnement avait été pointé du doigt dans ce même hôpital. Un enfant, mort à l'âge de 8 mois, avait, cette fois, été incinéré à la place d'un autre nourrisson.
En vidéo - La colère des brancardiers de la Timone