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Ce conflit déchire la famille Hallyday depuis le décès du chanteur. Devant les juges, ce mardi, des révélations pourraient tout changer…

Héritage de Johnny : la démission inattendue de Bank of America

David Hallyday et Laura Smet se sont retrouvés ce mardi matin au tribunal de Paris pour réclamer au civil et à trois maisons de disques (Sony, Universal Music et Warner) le gel de 75% des royalties générés par la vente des albums du Taulier. Mais l’audience a été largement chamboulée par l’annonce de la démission de Bank of America de son mandat de trustee – c'est-à-dire de gérant du JPS trust, constitué par Johnny Hallyday. "Je n’ai pas à donner d’explication", s’est justifié l’avocat de la banque, indique Closer, qui a également demandé de mettre hors de cause les américains, ainsi qu’un sursis à statuer, précise la journaliste Léna Lutaud (Le Figaro), présente à l'audience.

La banque ne souhaiterait apparemment pas être impliquée dans une procédure judiciaire en France, souligne BFMTV. Par conséquent, elle a préféré se retirer du contrat qui l’unit à la veuve de Johnny Hallyday, le 21 novembre dernier. Le protecteur de Laeticia Hallyday devra donc nommer un nouveau trustee.

Héritage de Johnny : une audience pleine de rebondissement ?

Malgré les demandes formulées par les avocats de Bank of America, les juges ont décidé de statuer ce jour. D’après une lettre d’un spécialiste de trust présenté au procès par l’avocat de Laeticia Hallyday – mais versée par l’avocate de David – cette démission pourrait être une manœuvre visant à gagner du temps, rapporte la journaliste Corinne Audoin (France Inter), également présente au tribunal.

D’après les avocats des maisons de disques, Laeticia Hallyday n’aurait touché aucune royaltie depuis la mort du rockeur. Pour le seul album posthume de Johnny la somme gelée par Warner est estimée à 2,5 millions d’euros, au moins.

L’un des principaux objets de l’audience, poursuit la journaliste Salomé Legrand (Europe 1) assistant elle aussi à l'audience, consiste à déterminer la compétence de la justice française – ou au moins de ce tribunal – pour juger l’affaire. Les avocats de Laeticia avancent l’incompétence du tribunal tandis que ceux des ainés pointent du doigt le "destin français" de la rockstar.

Autre point abordé : la situation financière réelle de Laeticia Hallyday. Selon Me Piccio, avocate de David Hallyday, les aînés n’ont pas eu "le fin mot de l’histoire, à savoir le patrimoine (réel) de Laeticia Hallyday". Cette dernière aurait bénéficié de beaucoup de donations, selon eux et ne serait pas asphyxié. Elle pointe également du doigt les parts de la veuve dans la société californienne Born Rockeur, qui percevait les royalties avant le décès de l’idole des jeunes.

Dans la même idée, Me Ravannas explique avoir appris la veille que Laeticia Hallyday "serait en train de racheter une part d’une propriété californienne".