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L’Europe menace la Russie et Poutine de nouvelles "sanctions massives", si le maître du Kremlin "intensifie les bombardements, s’il fait le siège de Kiev, s’il intensifie encore les scènes de guerre". Voici ce qu’a déclaré Emmanel Macron lors du sommet de Versailles, réunissant les chefs d’Etat des 27 pays de l’Union européenne, ce jeudi 10 et vendredi 11 mars 2022. "Nous sommes déterminés à répondre de manière appropriée à l’agression atroce de Poutine", a de son côté assuré la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen.
Durant ce congrès, les dirigeants ont réfléchi à la meilleure manière de venir en aide à l’Ukraine, militairement et politiquement, rapporte Le Parisien.
Comment entendent-ils contrer l’invasion russe, qui ne cesse de progresser depuis le début du conflit ?
Afin de soutenir l’armée ukrainienne, l’Union européenne va doubler l’enveloppe qui servira à livrer du matériel militaire (armes, avions de combat et missiles). Après un premier vote de près de 500 millions, "nous avons proposé aujourd’hui que la facilité européenne de paix (NDLR qui permet de financer cette aide) soit additionnée de 500 millions d’euros supplémentaires", a révélé Emmanuel Macron.
"Nous ne faisons pas la guerre, nous européens, à la Russie, mais nous soutenons l’Ukraine et sanctionnons la Russie, a expliqué Emmanuel Macron. Mais nous devons faire notre part et assumer des décisions historiques."
La tentative de résolution du conflit par la voie diplomatique n’est pas pour autant abandonnée. "Je vais vous informer (…) de comment se passent les négociations, qui ont lieu presque tous les jours désormais. Il y a certaines avancées positives", a indiqué le président français, sans préciser lesquelles. Et de rappeler : "Notre premier objectif est un retour à la paix, à commencer par un cessez-le-feu puis un retrait des troupes russes."
Si "un quatrième paquet de sanctions permettra d’isoler encore plus la Russie", quelles sont les mesures qui vont être prises pour protéger les européens des conséquences économiques du conflit russo-ukrainien ? Le point dans notre diaporama ci-dessous.
"Pouvons-nous avoir une adhésion accélérée avec un pays en guerre sans regarder les autres critères ? La réponse est non", a déclaré Emmanuel Macron.
"Il y a des conditions à remplir pour faire partir de l’Union européenne", a de son côté rappelé Ursula von der Leyen. Mais, "l’Ukraine appartient bien à la famille de l’Union européenne", a ajouté Emmanuel Macron.
"Il nous faut nous débarrasser de la dépendance au gaz russe", a affirmé la présidente de la Commission européenne, en évoquant le plan "Repower EU" permettant de "mettre en œuvre la transition en faveur des énergies renouvelables" et de proposer "des alternatives au gaz et pétrole russe d’ici à 2027".
"Nous allons créer un groupe de travail pour l’hiver prochain pour reconstituer nos stocks", a poursuivi Ursula von der Leyen. "D’ici là, il faut travailler sur une nouvelle conception pour répondre à ces besoins afin que nos réserves de gaz soient remplies à 90% au 1er octobre de chaque année."
"Nous avons d’ores et déjà commencé à bâtir un chemin d’indépendance", par la voie de stratégies "ambitieuses", a stipulé Macron. "Nous devons nous préparer à nous désensibiliser de cette dépendance à la Russie", qui prendra certainement des "sanctions". "C’est un plan qui suppose des investissements nouveaux", a-t-il expliqué.
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