Grève du 7 mars : toutes les perturbations à prévoir
Les syndicats annoncent une "journée noire" ce mardi, avec des perturbations dans tous les secteurs de l’économie. Cette fois, le mouvement pourrait bien s’inscrire dans la durée. A quoi ressemblera une France à l’arrêt ? Quelles sont les perturbations à prévoir ?

Après les journées de grève très suivies des mois de janvier et de février, les principaux syndicats s’étaient déclarés prêts à intensifier la mobilisation si le gouvernement ne reculait pas sur son projet de réforme des retraites. Mi-février, l’intersyndicale avait annoncé "mettre la France à l’arrêt dans tous les secteurs le 7 mars". Alors que le projet de loi est débattu cette semaine au Sénat, la France se prépare à cette "journée noire".

Les syndicats comptent mobiliser davantage que le 31 janvier où plus de 2,8 millions de Français avaient manifesté selon les syndicats, 1,27 millions selon la police. La sixième journée de grève contre le projet de réforme des retraites devrait être plus suivie et plus intense que toutes les précédentes. Les syndicats annoncent déjà reconduire le mouvement le 8 mars.

"Ce sera une des journées les plus difficiles qu’on ait connues", a déclaré Clément Beaune, ministre des Transports, dimanche 5 mars sur France 3. "Les choses ne s'arrêteront sans doute pas le 7 mars au soir ou le 8 mars au petit matin."

Grève du 7 mars : 1,4 million de manifestants attendus dans toute la France

Et pour cause, dans tous les secteurs, les représentants syndicaux sont catégoriques. Le mouvement durera "a minima jusqu’au 7 [mars] et a maxima jusqu’à la gagne", a déclaré vendredi 3 mars Sébastien Ménesplier, secrétaire général de la CGT Énergie (propos rapportés par Les Echos). "Si Macron et son gouvernement remettent leur projet [de réforme des retraites] dans le tiroir mardi soir, mercredi nous serons au boulot", a plaisanté Bertrand Dumont de Solidaires-RATP sur BFMTV dimanche 5 mars.

Près de 258 manifestations sont organisées partout en France métropolitaine à l’appel des différents syndicats (Unsa, CFDT, CGT…). Le nombre de manifestations recensées est en hausse par rapport aux précédentes journées de contestation, selon Ouest-France. 1,4 millions de Français devraient manifester le 7 mars.

Vidéo du jour

Tous les secteurs de l’économie seront touchés par le mouvement de grève : les transports, l’éducation, l’énergie, le ramassage des ordures… Découvrez la liste des perturbations à prévoir dans le diaporama ci-dessous.

Dans le secteur de l’énergie

1/9
Dans le secteur de l’énergie

Vendredi 3 mars, la grève reconductible a déjà débuté dans les centrales nucléaires. Les agents d’EDF ont baissé la production d’électricité dans plusieurs départements. Selon les données d'EDF, la grève affecte la production de la centrale du Tricastin (Drôme), ainsi que celle des centrales de Flamanville (Manche), Gravelines (Nord), Paluel (Seine-Maritime) et Saint-Laurent (Loir-et-Cher).

Sébastien Ménesplier, secrétaire général de la CGT Energie, a promis "une semaine noire dans l’énergie", avec coupures ciblées, blocages et occupations. "Des opérations Robin des Bois" à destination de la population auront aussi lieu.

La CGT a annoncé que le mouvement "a vocation à s'étendre".

Sur les routes

2/9
Sur les routes

Dès dimanche 5 mars, les chauffeurs routiers se sont mobilisés. Dès ce lundi matin, des blocages de plates-formes logistiques et de zones industrielles vont être menés sur l’ensemble du territoire. Les régions Hauts-de-France et Île-de-France devraient être les plus touchées. "Cela peut avoir des conséquences sur l’approvisionnement de la grande distribution. Le paquet de pâtes, en rayon mardi matin, ne sera peut-être plus là jeudi…", annonce Patrick Blaise, secrétaire général de la CFDT Route.

Des barrages filtrants et des occupations de ronds-points sont aussi prévues "un peu partout dans les départements, en particulier aux frontières", déclare Fabrice Michaud, secrétaire général de la CGT Transports.

Des opérations escargot auront lieu aux abords des grandes métropoles, comme Bordeaux et Toulouse, mais aussi sur de grands axes routiers. "En principe, nous n’avons pas le droit d’utiliser nos camions. Mais on met des voitures devant et on suit derrière. On sait faire !" lance un responsable syndical (propos rapportés par Le Parisien).

Dans la rue

3/9
Dans la rue

Les syndicats ont appelé à arrêter la collecte des déchets. En région Île-de-France, la CGT a annoncé que l’ensemble de la filière de ramassage des déchets sera perturbée.

A la pompe

4/9
A la pompe

Prévisualisation prochaine diapositive

Voir la suite du diaporama