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Quelques jours après que Jean-François Copé ait fait sa rentrée, François Fillon a lui aussi organisé son meeting de reprise mercredi dans la Sarthe. L'occasion pour l'ancien Premier ministre de poser ses pions en vue de la présidentielle de 2017 mais également de s'imposer comme le rassembleur de l'UMP.

© abacapressChacun son tour. Depuis la bataille qui a opposé Jean-François Copé et François Fillon l’an dernier pour la présidence de l’UMP, le parti d’opposition agit en ordre dispersé. Et la rentrée politique n’y échappe pas. Tandis que le président de l’UMP a fait son meeting de reprise lundi, c’était mercredi au tour de l’ancien chef du gouvernement. Et si le maire de Meaux a placé sa rentrée sous le signe de la "liberté", l’ex-Premier ministre  a voulu s’imposer comme le rassembleur de l’UMP. "L’objectif qui est le mien, c'est de rassembler. On commence par sa famille, puis on élargit", a-t-il expliqué devant une centaine de parlementaires et de cadres du parti, avant d’ajouter : "l’UMP, notre famille politique dont Force républicaine (le parti de 10.000 adhérents fondé par François Fillon) doit être l’un des piliers, doit défendre une ligne politique du rassemblement ».

D’après le secrétaire général du mouvement filloniste Force républicaine, Patrick Stéfanini, il souhaiterait par ailleurs que des déplacements et des rencontrent soient prochainement organisés "avec des gens qui ne sont pas d’accord avec lui ou encore qui n’ont jamais de contact avec les politiques".

François Fillon se démarque de Jean-François CopéEt alors que neuf anciens ministres – dont Valérie Pécresse, Gérard Longuet et François Baroin -étaient présents mercredi dans la Sarthe pour écouter François Fillon, ce dernier n'a pas manquer de réaffirmer ses intentions quant à la présidentielle de 2017. "Nous avons engagé une aventure collective qui ne fait que commencer et que j'ai bien l'intention de mener vers son but ultime qui est de réussir l'alternance politique", a lancé l’ancien chef du gouvernement.

Celui-ci a également profité de son intervention pour revenir sur le débat de l’inventaire du quinquennat de Nicolas Sarkozy et ainsi se démarquer de Jean-François Copé : "Est-il nécessaire de faire un séminaire sur le passé pour expliquer avec franchise que nous avons souvent pêché par prudence, par empirisme, par conviction aussi ? (…) Il ne s'agit pas de faire, le temps d'une réunion, un inventaire. Ce qui importe, c'est d'incarner une lucidité et une franchise en continu, et c'est de mettre cette attitude au service d'un projet nouveau et structurant".